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    Selon un magazine littéraire italien, je suis "le plus orthodoxe des snobs ".  Toutefois, je ne sais pas si ce mot "orthodoxe"  me convient vraiment… Jadis, une comtesse italienne m’a décrété « un ayatollah des snobs », ce qui me flatta démesurément, vous vous en doutez bien. Je savoure également le côté glamour évoqué dans « Pape du snobisme », titre très privilégié surtout en Italie, qu’un journaliste romain m'attribua. Mais là, le plus « orthodoxe », j’hésite… Dois-je l'insérer dans ma revue de presse, oui ou non?

    Entre-temps, la rédaction de Vanity Fair (accessoirement : le nom du magazine est tiré du roman de William Thackeray, l’auteur de The Book of Snobs pour lequel, au demeurant, j’ai écrit une jolie préface) a fait deux fois (!) appel à mes services (une fois le papier, une deuxième fois le site). J’étais à deux (!) doigts élégamment gantés de décrocher une rubrique régulière ! Deux fois ! Cela vous pose un homme !

    Sans (trop de) regrets donc, puis, finalement, le destin fait bien les choses car à partir de septembre je démarre l’écriture d’un guide (le plus snob qui soit) de la ville de Milan, ensemble avec une délicieuse princesse italienne pour une maison d’édition des plus sérieuses du groupe Mondadori. Apparemment, en Italie, tous les snobs (qu’ils soient orthodoxes, musulmans ou catholiques) me connaissent…

    Spero invidiam ! 


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    J’espère que vous m’enviez de mon état oisif du moment, dépourvu de tout envie, de toute ambition, si près - je présume - du nirvana et qui explique ma rareté actuelle sur les réseaux. Ce que je apprécie beaucoup moins est la société actuelle qui se trouve dans une telle condition. Or il s’agit d’une fausse décadence à trois sous, politiquement-correcte et morose avec sa lassitude plutôt irritante qu’agréable.

    Quant à mon indolence personnelle,  elle ne m’empêche nullement ni d’étudier un nouveau projet avec un éditeur italien (et non le moindre) et une princesse du cru, ni de terminer mon Snob-Appeal à la Carte (un travail titanesque co-écrit avec une historienne culinaire et publié aux Pays-Bas vers fin 2014), ni d’être occupé par un nouveau manuscrit en français : un nouveau guide « snob » indispensable, drôle et pertinent, sur un sujet qui nous touche tous. Avis aux éditeurs ! Faites vite : il y a déjà une option !  

    De fait : ma négligence – même extrême- est hautement contrôlée. Snobisme oblige. Contrairement à celle de notre époque qui est d’un genre plutôt vulgaire. Voilà son problème : ne pas savoir s’ennuyer dignement.  

    Vous souhaitez un coaching ? Envoyez-moi un dossier complet (avec un premier versement) et je verrai ce que je pourrais – éventuellement-  faire pour vous.  Ce n’est pas la peine de tenter, n’est-ce un seul instant, de négocier le montant de mes honoraires tel un marchand de chameaux le prix de son bétail, en prétextant la crise. Foin ! Comme la migraine, cette crise sert d’excuse à tout ! Moi, je me mutine ! 


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    Oui ! Et je l’assume complètement : je me fais rare de ces jours ! J’ai pris les bonnes eaux de l’Auvergne et ouvert la saison à Dinard. Ce qui m’a fait, au demeurant, manquer le couronnement de mon nouveau roi, mais – et seul un insider pourrait le savoir -  je m’en moque car l’intelligence de nos souverains saute toujours une génération donc il est fort probable que son épouse (roturière) et lui ne se sont même pas aperçus de mon absence, ce qui est regrettable, mais surmontable.

    Malgré mon blasement légendaire, pour rien au monde j’aurais quitté mon spa en Auvergne et ma cure d’huîtres à Cancalle : c’est le seul sport et la seule diète que je m’impose strictement, d’une rigueur protestante, tous les ans au printemps. Toujours pour ma santé, je fais encore des cures de champagne. Leur grand avantage est que l’on peut en faire partout, et à toute saison : il stimule notre intelligence, donne instantanément bonne mine et est un excellent remède contre le rhume. Parmi vos cinq fruits et légumes quotidiens, il n’y a pas un capable de vous garantir cela !    

    Vous m’excusez alors pour ces manquements à mon devoir. Mais comme le dit si bien le prince Bismarck : « Si le hareng serait aussi couteux que le caviar, les gens l’apprécieront plus. » Puisque mes publications sur ce blog sont bénévoles, je peux difficilement en augmenter le prix. Or mon seul recours est d’en faire peu. Cette invitation au laisser-aller et au farniente me va droit au coeur... 


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    A celles et à ceux qui m’ont fait parvenir des courriers, parfois très menaçants : j’ai pris les eaux en Auvergne et ouvert la saison à Dinard ! C’est tout de même un comble que je sois obligé, moi, pape du snobisme, de justifier mes longues absences! Je rappelle à ces ignorants, qu’il n’y a que les choses rares qui soient snobs…

    Et maintenant, vous vous en doutez j’espère : il faut que je me repose ! 


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    En effet, cette journée est très bestiale ! Pour la terminer, ce petit rhinocéros teuton qui aimerait devenir une élégante licorne et qui nous incite à ne jamais cesser de croire à nos rêves. Il en est de même pour nous humains ! Ne cessez jamais d'être snob !!   


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    Par ailleurs, je propose que l’on dit « pure sang arabe » au lieu de cheval roumain ! La pilule passera beaucoup mieux ! 


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    Chères lectrices, chers lecteurs,

    Que vous soyez en Australie, au Japon ou en Estonie, en Allemagne, en Corée ou au Maroc, ou fraîchement installés à Londres ou en Belgique, en bref dans le monde entier, je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année qui sera d’ailleurs aussi snob que les années précédentes, car des choses et des personnes à snober, il y en aura davantage, et pour tous les goûts, vous pouvez me croire ! C’est mon petit doigt ultra snob qui me l’a dit !

    Je vous souhaite une année snoblissime !!

    Singulièrement vôtre 

    anton@snoblissime.com


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    J’ai reçu beaucoup de plaintes ces dernières semaines: apparemment, je me fais désirer ! Certes, j’adore ça mais : Pardi ! J’ai vécu des choses marquantes ces dernières semaines ! J’ai été sélectionné pour devenir chroniqueur d’un magazine fort séduisant appelé Paris Deluxe (dont le lancement a eu lieu samedi en présence de plusieurs Excellences et Altesses Royales). Certes, des magazines prestigieux, il en existe beaucoup. Mais celui-ci en est. Posez ce trimestriel négligemment (mais bien visible) sur votre méridienne ou sa table basse, pour la simple raison qu’il ne se procure ni par abonnement, ni à votre kiosque habituel. C’est la direction du magazine qui décide si vous le méritez ou si, malencontreusement, vous ne le méritez pas. Si la chance vous sourit, le magazine vous sera alors livré non vulgairement en masse par votre facteur, mais par un véritable coursier ! A mon avis, ce magazine se retrouvera incessamment sur le marché noir ! C’est déjà un « collector » !

    En outre, si vous séjournez dans un cinq-étoiles parisien, ou dans une suite d’un quatre, vous pouvez y lire ma chronique en français, en anglais, en mandarin et en russe ! Outrageusement snob, n’est-ce pas ? De surcroit, Jean d’Ormesson figurait également sur la liste. Celle des chroniqueurs éventuels bien sûr. Mais, finalement, pour donner une âme au magazine, c’est moi qu’on a choisi. Sans doute, parce que je suis plus jeune…

    A propos jeunesse: mon éditeur à Hong Kong travaille jour et nuit à la finalisation de mon Petit Traité de Snobisme : du chérubin à l’âge ingrat et sa version chinoise. A suivre ! En attendant, puisque l’hiver sera rude, et puisque, selon mon amie Mildred et les rumeurs, la fin du monde serait toute proche (je n’ai fâcheusement pas la moindre idée quelle est l’agence événementielle qui s’en occupe), je conseille vivement la (re)lecture de mon Snob Extrême.

    Singulièrement vôtre,

    anton@snoblissime.com


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    Vous, cher lecteur attentif, vous avez certainement remarqué que j’ai changé la photo de mon profil, celle avec un petit pansement assez snob car dû à la rencontre malencontreuse avec le massacre d’un cerf imposant. Vous vous souvenez certainement aussi, il y a trois mois, que j’ai accueilli un réalisateur néerlandais réputé de films épouvantables comme follower sur Twitter. Quelques jours après, il y avait un deuxième professionnel dans cette même thématique (un auteur de livres d’horreur, habitant l’état du Mississipi), qui s’est abonné à mon compte. Et hier matin, l’inévitable est arrivé : un troisième s’y est abonné, un réalisateur, producteur et auteur de ce même genre d’amusement sanglant, hollywoodien celui-ci. J’aurais tellement préféré que soit un comte transylvanien. Evidemment !

    Certes, beaucoup parmi vous seraient fiers d’êtres suivis par de telles célébrités. Quant à moi, plus blasé que jamais, ma réaction était plutôt mitigée.  Un c’est snob ; deux c’est désopilant ; trois c’est une cohue !

    J’en ai immédiatement fait part à mon agent (je ne fais rien sans sa bénédiction) et selon elle,  mon petit pansement en était la cause. Selon elle, ce petit sparadrap leur « parlait»…Voilà pourquoi !

    J’en profite pour saluer les centaines d’Ukrainiens qui visitent mensuellement mon blog (vous avez largement dépassé mon lectorat russe !) et pour souhaiter le bienvenue à mes lecteurs en Corée du Sud et au Canada, de plus en plus nombreux !

    Singulièrement vôtre,

    anton@snoblissime.com


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    Je suis de retour. Forcé ! Alors ne vous attendez pas à trop d’élan de ma personne ! Le retour à la réalité est terrifiant !

    En bref : j’ai passé des vacances ultra-snobs (évidemment), chez des amis – noblesse et canicule obligent – dans le nord et ayant des bicoques à proximité  de l’eau. D’abord le Rhin : Düsseldorf (le Walhalla du snob teuton avec dîner mondain sur les quais) et Cologne (chez mon amie de Vogue Deutsch) ; puis la Meuse : Maastricht (une ferme fortifiée du XVI. et pique-nique sur les berges privées ) et Rotterdam (appartement « design » sur le pont Erasme), puis après les îles Frisonnes pour une retraite plus grave et sans mondanités (chez l’habitant bien sûr afin de ne pas être pris pour un vulgaire touriste), un séjour aisé sur l’Amstel (un dernier étage juste en face du Grand Hôtel d’Amsterdam) et (sans doute la cerise sur le gâteau) sur le Vecht (une sorte de mini-Loire néerlandaise, avec sur les berges une demeure patricienne ou un manoir tous les 300 mètres).

    Vous l’aurez compris : je suis très élitiste quand il s’agit de choisir mes amis.

    Quant à nous : Le luxe va devenir de plus underground me disait une amie l’autre jour. Comme elle a raison !  Everybody will go underground !* Oui, mais Velvet underground*!!!

    Pour la rentrée, je vous conseille de rester snob autant que possible, en dépit de la crise ! Ce n’est pas le moment de rassasier votre banquier (vous l’avez déjà suffisamment fait), au contraire, c’est le moment d’être dépensier ! N’importe quel connaisseur en art ou en antiquités vous dira que c’est le moment d’acheter ! Je ne veux nullement vous paraître pédant, car je me répète, mais ce n’est pas en cultivant l’avarice que notre système économique se remettra. Certes, je ne suis pas un économiste, mais si demain notre euro ne vaut vraiment plus rien, à quoi bon être modeste maintenant et vivre comme un moine tibétain ?

    Rester snob signifie aussi continuer à veiller sur le respect que l’on vous doit. Ce n’est pas parce que le bon service se fait de plus en plus rare et que les mœurs se dégradent, qu’il faut accepter les impolitesses et comportements maladroits des uns et des autres.

    Rester snob signifie aussi maintenir sa dignité, ne pas se laisser absorber par les cultures de masse et les opinions publiques et résister à la consommation irréfléchie, à la grisaille, à la banalité,  à un certain ennui (conservez cependant l’ennui aristocratique afin de ne pas stresser et de maintenir son sang-froid), à la lassitude culturelle, à l’uniformité et à la vulgarisation. Rassurez-vous, si vous êtes un vrai snob, cela vous sera très facile. Et, en cas de doute (ou pour un coaching), mon adresse n’a pas changé !

    Je vous souhaite une rentrée snoblissime ! 

    anton@snoblissime.com

     

    *D’après « They will go underground », déclaration de Marcel Duchamp en 1962 suite à la question: « What will happen to serious artists who hope to retain these qualities in their work » (« Qu'arrivera-t-il aux artistes sérieux qui souhaitent conserver ces qualités dans leur travail »).

    * D’après le groupe de rock The Velvet Underground (velvet= velours fabriqué de soie)

     

    PS : J’ai pris énormément de retard dans mon courrier ces dernières semaines, veuillez m’en excuser ! Je vous réponds dès la semaine prochaine ! 





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