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Mutinerie snob
J’espère que vous m’enviez de mon état oisif du moment, dépourvu de tout envie, de toute ambition, si près - je présume - du nirvana et qui explique ma rareté actuelle sur les réseaux. Ce que je apprécie beaucoup moins est la société actuelle qui se trouve dans une telle condition. Or il s’agit d’une fausse décadence à trois sous, politiquement-correcte et morose avec sa lassitude plutôt irritante qu’agréable.
Quant à mon indolence personnelle, elle ne m’empêche nullement ni d’étudier un nouveau projet avec un éditeur italien (et non le moindre) et une princesse du cru, ni de terminer mon Snob-Appeal à la Carte (un travail titanesque co-écrit avec une historienne culinaire et publié aux Pays-Bas vers fin 2014), ni d’être occupé par un nouveau manuscrit en français : un nouveau guide « snob » indispensable, drôle et pertinent, sur un sujet qui nous touche tous. Avis aux éditeurs ! Faites vite : il y a déjà une option !
De fait : ma négligence – même extrême- est hautement contrôlée. Snobisme oblige. Contrairement à celle de notre époque qui est d’un genre plutôt vulgaire. Voilà son problème : ne pas savoir s’ennuyer dignement.
Vous souhaitez un coaching ? Envoyez-moi un dossier complet (avec un premier versement) et je verrai ce que je pourrais – éventuellement- faire pour vous. Ce n’est pas la peine de tenter, n’est-ce un seul instant, de négocier le montant de mes honoraires tel un marchand de chameaux le prix de son bétail, en prétextant la crise. Foin ! Comme la migraine, cette crise sert d’excuse à tout ! Moi, je me mutine !