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Orthodoxe snob
Selon un magazine littéraire italien, je suis "le plus orthodoxe des snobs ". Toutefois, je ne sais pas si ce mot "orthodoxe" me convient vraiment… Jadis, une comtesse italienne m’a décrété « un ayatollah des snobs », ce qui me flatta démesurément, vous vous en doutez bien. Je savoure également le côté glamour évoqué dans « Pape du snobisme », titre très privilégié surtout en Italie, qu’un journaliste romain m'attribua. Mais là, le plus « orthodoxe », j’hésite… Dois-je l'insérer dans ma revue de presse, oui ou non?
Entre-temps, la rédaction de Vanity Fair (accessoirement : le nom du magazine est tiré du roman de William Thackeray, l’auteur de The Book of Snobs pour lequel, au demeurant, j’ai écrit une jolie préface) a fait deux fois (!) appel à mes services (une fois le papier, une deuxième fois le site). J’étais à deux (!) doigts élégamment gantés de décrocher une rubrique régulière ! Deux fois ! Cela vous pose un homme !
Sans (trop de) regrets donc, puis, finalement, le destin fait bien les choses car à partir de septembre je démarre l’écriture d’un guide (le plus snob qui soit) de la ville de Milan, ensemble avec une délicieuse princesse italienne pour une maison d’édition des plus sérieuses du groupe Mondadori. Apparemment, en Italie, tous les snobs (qu’ils soient orthodoxes, musulmans ou catholiques) me connaissent…
Spero invidiam !