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    N’oubliez pas que notre maison propose des stages et des workshops pour faciliter votre coming-out snob ! Pensez à vos inscriptions dès aujourd’hui : les places sont de plus en plus rares et de plus en plus chères, donc c’est le moment idéal de vous lâchez, corps et âme, à votre marotte. Partez tranquillement en vacances tout en sachant qu’à la rentrée, vous serez libéré de toute contrainte !

    Nous rappelons que les inscriptions en Master « Comment exporter le snob-appeal français » se terminent aujourd’hui.

    Notez au demeurant que nous enseignons également le « snobisme à l’étranger » (très pratique pour nos futures « expats » ou si vous êtes bloqué au Liechtenstein ou en tout autre lieu de villégiature) en cours particuliers.  Nos confrères à l’ENA proposent un cycle équivalant ; cependant, si un snob avait toujours le choix entre le privé et le public, son choix et sa vie seraient des plus faciles. Ainsi, l’enseignement de notre concurrence semble partir d’un fort mauvais pied…

    Pour vos inscriptions : anton@snoblissime.com


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    L’expression originale « coming out of the closet » vient des Etats-Unis que nos amis canadiens ont naïvement traduit par « sortir du placard ». Cependant, au XVIème siècle, selon les dictionnaires anglais, a closet était une chambre privée d’un roi où celui-ci pouvait consulter ou se retirer pour faire quelques prières. Au XVIIème, le mot désigna une pièce où un homme ou une femme du monde se cachait pour s’adonner à ses hobbies et penchants. Aujourd’hui, a closet est plutôt une chambrette où l’on dépose ses ustensiles de cuisine ou sa garde-robe, mais aussi une armoire ou, en effet, un placard : un espace de rangement qui sert de « fourre-tout » ou de garde-manger, fabriqué généralement à partir de vulgaires planches en contreplaqué, acquises, de surcroit, dans un magasin de bricolage dans une banlieue hideuse et malfamée.

    Dans ce dernier cas, je vous conseille vivement d’en sortir. Néanmoins, s’il s’agit d’un boudoir cosy au mobilier rococo ou d’un dressing spacieux en acajou et richement fourni : restez-y ! Si c’est un bahut Louis XIV (et dignement signé), et si votre forme le permet, grimpez éventuellement dessus comme l’aurait fait la princesse Edmond de Polignac, évitant ainsi les avances de son mari.

    A moins que vous teniez absolument à organiser une « coming-out party » dans quelque endroit huppé. Il est alors primordial que vos convives soient scrupuleusement triés sur le volet. Or on évite des snobs trop conservateurs. Prévoyez éventuellement un aboyeur si vous ne souhaitez pas mettre en péril votre héritage ou, à l’instar de l’archiduc autrichien Ludwig-Viktor, être condamné à l’exil dans une province ennuyeuse, afin de pouvoir retourner promptement dans votre cachette au cas où vos grands-parents ont eu vent de votre sortie mondaine.

    Car même si vos aïeux sont des royalistes intransigeants, il est toutefois peu probable qu’ils soient sensibles à la présence d’un couple de drag-queens, sosies pourtant parfaits de Paola de Belgique et de la duchesse de Cornouailles. 


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    Un nouveau roi pointe son nez frileux en Espagne. Ce que j’en pense ? Jadis, les fiefs de mes ancêtres étaient fort dérangés par un duc espagnol envoyé par Phlippe II qui y chassait le Protestant et le gueux (au demeurant, c'est ainsi que la famille Hollande est arrivée chez vous...). Au moins ce duc avait de l’allure. L'éléphant !! Pouah ! 

    Il est encore tôt dans le mois, mais il est néanmoins décidé: je décerne le prix Reine de Juin à Madame Anne Bormans pour son œuvre complète. Outre son bravoure, sa tempérance et sa vaillance – caractéristiques « nobles » - , elle a pignon sur la plus snob des places parisiennes, est membre d’une flopée de clubs internationaux (dont –forcément- les plus snobs ), vient d’aménager dans une demeure seigneuriale dans le Bruxellois (cherche par ailleurs une bonne : Bretonnes s’abstenir !), tandis que son aptitude quasi-aristocratique aux coutumes flamandes (voire son sang froid et son sens de la diplomatie) et sa rapidité à apprendre le Néerlandais nous prouvent qu’elle est une vraie femme du monde. Sans oublier son déjeuner avec Alain Minc (mais, comme elle commente elle-même blasément : "ça c'est accessoire !") : Madame Bormans mérite sa couronne dignement !  Elle sera la personnalité la plus en vogue de l’été 2014 à Knocke-Le-Zoute ! Désormais, elle est la présidente d'honneur du prochain jury. 

    Si vous aussi, vous souhaitez être Reine ou Roi pour un mois (ou plus si vous le souhaitez: nous sommes ouvertement corruptibles), envoyez-nous votre candidature. Les prochaines élections auront lieu à la rentrée. 

    Singulièrement vôtre,

    Anton@snoblissime.com

     


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    Chouette ! La Princesse Charlène de Monaco est enceinte ! Je vais de ce pas demander à mon éditeur de lui faire parvenir un « Petit Traité de Snobisme : du chérubin à l’âge ingrat » afin que le petit héritier ou la petite héritière puisse aussitôt clouer le bec à son frère et sa sœur bâtards ! 


  • Désormais, Anna Wintour et le personnel du Vogue US boycotteront Le Meurice à Paris. Non parce que le palace est membre d’une chaîne - cela va sans dire : un vrai snob déteste les chaînes - , mais parce ce que cette chaîne, The Dorchester Collection, est la propriété du Sultan de Brunei, homophobe notoire à ses heures creuses. L’ensemble du groupe Condé Nast, propriétaire de Vogue et d’autres publications aussi huppées, a donc décidé de plus parler de la chaîne d’hôtels en question et de ne plus faire de publicité pour celle-ci. Bravo ! 


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    “One must shed the bad taste of wanting to agree with many. "Good" is no longer good when one's neighbor mouths it. And how should there be a "common good"! The term contradicts itself: whatever can be common always has little value. In the end it must be as it is and always has been: great things remain for the great, abysses for the profound, nuances and shudders for the refined, and, in brief, all that is rare for the rare.”

    "Man muss den schlechten Geschmack von sich abthun, mit Vielen übereinstimmen zu wollen. ‚Gut‘ ist nicht mehr gut, wenn der Nachbar es in den Mund nimmt. Und wie könnte es gar ein ‚Gemeingut‘ geben! Das Wort widerspricht sich selbst: was gemein sein kann, hat immer nur wenig Werth. Zuletzt muss es so stehn, wie es steht und immer stand: die grossen Dinge bleiben für die Grossen übrig, die Abgründe für die Tiefen, die Zartheiten und Schauder für die Feinen, und, im Ganzen und Kurzen, alles Seltene für die Seltenen.“

    Friedrich Nietzsche, Jenseits von Gut und Böse 


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    Couverts à salade : Studio Bazar (Utrechtsestraat 46, Amsterdam), Cookware and Cooking Utensils (Olof Palmes Gata 7, Stockholm), brocantes Boulogne-Billancourt et environs de Bourges.

    Pot à ustensiles (vase) : YOK-Design (19, boulevard Jean-Jaurès, Boulogne-Billancourt )

    Ensemble moulin à poivre et salière : brocante Den Hoorn (île de Texel)

    Dessous de plat : marché aux puces Arkonaplatz Berlin  



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    Voici Francesca de la collection très privée de mon ami Maximiliano Moro! Un bijou ! Un véritable must pour animer vos dîners en ville un peu lassants et ennuyeux !