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    "Les Français aiment beaucoup la dépense, et ils ont même quelque peine à y trouver de l'excès (....) Les Français sont railleurs et médisants; ils tournent les choses les plus sérieuses en plaisanterie, et sont toujours prêts à donner du ridicule à ce qui leur déplaît." (Louis XVI dans Réflexions sur mes entretiens avec M. le Duc de La Vauguyon).

    "Vous connaissez les Français: comme ils sont vite d'une extrémité à l'autre..." (Louis XVI dans une lettre datée décembre 1791 au marquis de Bouillet).


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    "Qui pouvait dire de la marquise de Bath, ou de ses filles les ladies Katherine et Beatrice Thynne, qu'elles étaient vulgaires? C'était impensable. Belles et majestueuses, voilà ce qu'elles étaient. Elles s'habillaient sans grâce mais se tenaient superbement. Lorsque nous prenions le dîner ou le déjeuner avec la vieille lady Bath, je m'asseyais là en tremblant d'extase - une extase peut-être entièrement snob mais composite - faite de plaisir, de terreur, de rire et de stupéfaction."

    Virginia Woolf : Am I a snob? 


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    "Plus tard, devenu Gainsbarre, je suis passé aux call-girls de luxe, sur catalogue, dans des boxons aristocratiques où vont les ministres, le genre "je veux celle-là" et cinq minutes après déboule un canon...."


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    Une idée trouvée dans les Pensées, provocs et autres volutes de Serge Gainsbourg:

    "Je me suis fait faire trois millions de Joconde sur papier cul
    et chaque matin j'emmerde son sourire ambiguë." 

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    Denise Glaser: "Serge Gainsbourg, vous avez répondu un jour, à quelqu'un qui vous demandait si vous étiez snob, que vous étiez "snob sur les bords". Qu'est-ce que ça veut dire?"

    Serge Gainsbourg: "Ca veut dire que j'ai horreur de la vulgarité, que j'habite le 16ème et que je me fais les ongles..." 


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    "Ah! Baiser la main d'une femme du monde et m'écorcher les lèvres à ses diamants. Et puis dans la Jaguar brûler son léopard avec des cigarettes d'Amérique."


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    Quel est le comble du snobisme? 

    Ne pas sortir de chez soi et sonner sur son piano toutes les heures et toutes les demies pour faire croire aux voisins qu’on a une pendule.

    Alphonse Allais


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    « Lors d’un de mes voyages, on me fit entrer dans un cabinet de bustes et de statues. Malgré la présence d’une grande quantité de vieilles têtes coûteuses, j’étais immédiatement attiré par le buste d’un Démocrite, qui avait entre les cinquante et soixante ans. Mais, afin de ne pas être moqué par la dame qui nous montrait ce lieu, je me suis extasié devant un vieux Caligula, qui avait encore des signes de sa résurrection, voire du terreau romain, derrière ses oreilles. Et la dame dit ensuite, que j’étais un homme de goût. » 

    Aphorismes, Lichtenberg - 1755-1779


  • « Pour les êtres médiocres, être médiocre, c’est une chance. »
    « Mieux vaut se faire voler, que d’être entouré d’épouvantails, tel est mon sentiment. »
    « Il faut supprimer les mendiants, car on se fâche lorsqu’on leur donne l’aumône et l’on se fâche lorsqu’on ne la leur donne point. »

    Comme Gilles Deleuze, Nietzsche me fait beaucoup rire. « On ne peut pas ne pas rire quand on brouille les codes. (…) Il arrive souvent à Nietzsche de se trouver devant une chose qu’il estime écoeurante, ignoble, à vomir. Eh bien, Nietzsche, ça le fait rire, il en rajouterait si c’était possible. Il dit : encore un effort, ce n’est pas encore assez dégoûtant, ou bien : c’est formidable comme c’est dégoûtant, c’est une merveille, un chef-d’œuvre, une fleur vénéneuse, enfin « l’homme commence à devenir intéressant »…. (Gilles Deleuze, L’île déserte et autres textes.)

    De surcroît, Nietzsche est tellement… snob ! « Celui qui démentie sa propre vanité la possède généralement dans une forme si brutale, qu’il ferme instinctivement ses yeux en l’apercevant, afin de ne pas être obligé de se mépriser ». Alors, chers lecteurs snobs, estimons-nous heureux d’être ce que nous sommes. D’ailleurs : « Celui qui a observé le monde profondément, il peut deviner la sagesse pourquoi les hommes sont superficiels. C’est l’instinct de survie qui leur enseigne d’être distraits, légers et artificiels.» Ainsi, au bord du précipice, le snobisme préserve et sauvegarde ! Après La Planète des Singes, pour quand La Planète des Snobs ? 


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    "La décision de Nicolas Sarkozy d’installer deux fours – des vrais, pas des micro-ondes - à 75.000 euros dans son nouvel avion présidentiel est pour le moins étonnante. Quelle mouche l’a donc piqué ? Jamais les avions ne sont équipés de fours. Même les milliardaires se sont faits à l’idée que, à bord de leur jet privé, ils devaient se contenter de plats froids ou réchauffés au micro-ondes. Et les multimillionnaires qui ne voyagent qu’en première classe et ne boivent que du champagne millésimé consentent généralement à attendre l’atterrissage pour déguster une omelette norvégienne."

    (Extrait de The Guardian, quotidien Londres) 





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