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    Le gouvernement russe vient de révéler l'existence d’un dépôt de diamants exceptionnel dans un cratère d'un diamètre d'une centaine de kilomètres, formé par un astéroïde, en Sibérie Orientale. La chute de cette pierre céleste a instantanément transformée le graphite du sol sibérien en minuscules diamants dans un rayon d'une dizaine de kilomètres. Selon les experts, ce gisement est 110 fois supérieure aux autres réserves de diamants.
 Il était découvert dans les années 1970, mais à cette époque, les autorités soviétiques trouvaient que les mines de diamants en Sibérie produisaient déjà suffisamment. Ce n'est que depuis une semaine que les scientifiques très discrets de l’Institut de Géologie et de Minéraux ont été autorisés à dévoiler la nouvelle.

    Avant de sauter dans votre jet, n’oubliez pas de lire mon Snob Extrême – Précis de fuite arctique et antarctique. Quant à vos enfants, pour être tranquille, déposez-les en stage chez un chamane local, en leur jurant que l’expérience fera d’eux des Harry Potter en puissance. Ou inscrivez-les à des fouilles favorisées par les providentielles qualités de conservation du permafrost sibérien. Vos enfants seront enchantés. Et avec un peu de chance, ils tomberont sur un cimetière de mammouths ! 


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    En mai dernier, aux Journées Mondiales de la Pizza à Naples, sept nouvelles pizzas ont été présentées, toutes nommées d'après des reines et princesses, une tradition qui remonte à 1889, année de la naissance de la célèbre pizza Margherita, d'après l'épouse du roi Umberto I. Ainsi, aujourd’hui, en sillonnant la région de Naples et en hantant les pizzerias du cru, vous pouvez apprécier les pizzas dédiées à Paola de Belgique, à Beatrix des Pays-Bas, à Kate d’Angleterre, à Victoria de Suède, à Charlotte de Monaco, à Mary Elisabeth du Danemark et au couple princier sicilien Carlo et Camilla de Bourbon.

    Evidemment, nous ne pouvons qu’encourager de telles initiatives snobs ! Bravo ! Les grands manquants sont les infantes espagnoles ! N’aiment –elles pas les pizzas ? Alors, pour quand la tortilla Elena et la paëlla Cristina ? 


  • Ingrédients pour 6 à 8 personnes : 250 g de champignons, 75 g de beurre, 75 g de jambon de Parme, 1 rouleau de bœuf, 2 c à s de moutarde, 275 g de pâte feuilletée, 1 œuf.

    Réduisez les champignons en purée. Chauffez 25 g de beurre et faites cuire la purée pendant 8 minutes. Salez, poivrez. Etalez le jambon en rectangle (20 x 30) sur un film plastique sur lequel vous étalez ensuite la purée.  Assurez-vous que la roulade n’ait plus de ficelles. Salez, poivrez. Chauffez le reste du beurre. Ajoutez la viande et dorez-la en 4 minutes. Enduisez la roulade de moutarde, posez-là sur le jambon et roulez le film avec le jambon autour du « roastbeef ». Laissez reposer au frigidaire pendant une heure. Préchauffez le four à 180°. Déroulez la pâte feuilletée et la viande de son emballage plastique. Posez la viande sur la pâte et pliez-la autour. Posez la roulade ensuite (le pli de la pâte vers le bas) sur du papier sulfurant et enduisez-la de jaune d’œuf. Mettez au four pendant 50 minutes. Laissez reposer 10 minutes. 


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    "Je n'ai pas de Rolls; j'en avais une, je n'ai gardé que le bouchon de radiateur. Ca me gonflait - je n'ai pas de permis alors je l'employais comme cendrier. Je disais à Jane: "Viens, on va fumer une clope dans la Rolls." Je n'ai pas de maison secondaire. Le blé, j'aime le claquer en suites dans les palaces, en objets d'art, en cadeaux somptueux, en gadgets audiovisuels dernier cri, en restos, en boîtes, en pourboires..."

    Serge Gainsbourg


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    Cher Monsieur,

    Vous critiquez les réseaux sociaux et pourtant vous avez un compte Facebook, un compte Twitter, Linkedin et peut-être encore une quantité d’autres. Ce n’est pas un peu contradictoire ? Pourquoi ne pas lancer un réseau exclusivement snob ?

    Jean U., Cannes

     

    Cher Jean,

    Vous avez entièrement raison : j’adore la contradiction ! Certains me disent un snob conservateur (on le devient tous progressivement) et réactionnaire (également souvent lié à l’âge). Cependant, je peux encore me montrer superbement avant-gardiste et terriblement lassé.  Toutefois, et vous le savez aussi bien que moi : chaque collectivité est une atteinte potentielle à notre individualité.

    Quant à mon exhibitionnisme, avouez qu’il reste très maîtrisé. Il n’est nullement comparable à l’étalage impudique et frénétique de certains de ces pauvres gens qui nous assomment avec des banalités et vulgarités terrorisantes et leur quotidien monstrueux. Dire que nous n’avons pas les mêmes valeurs serait très « cliché » (et ce n’est pas vraiment mon genre), car je suis sincèrement ravi que ces malheureux puissent profiter de ces réseaux pour transmettre leurs futilités parce que c’est souvent, comme les congés annuels, une des rares consolations dans leur vie insipide.

    Or je regrette parfois qu’il n’existe pas de réseau véritablement snob. Qui testera le snob-potentiel de chaque membre avant son admission ? Je ne vois qu’une personne capable de se charger d’une telle besogne ingrate et sans doute fort ennuyeuse… Ainsi je décrète que c’est une mauvaise idée…

     


  • Farouk, le dernier roi d’Egypte, était réputé pour ses achats extravagants et son insatiabilité. Lorsqu’il fut détrôné et forcé à vivre en exil, on trouva dans ses armoires et entrepôts une grande quantité d’objets volés parmi lesquels une montre en or qui avait appartenu à Winston Churchill, un sabre de cérémonie et des médailles dérobés au cadavre de l’ex-shah d’Iran dont le cercueil avait transité par Le Caire. Farouk était un kleptomane. Sa gloutonnerie l’entraîna également dans sa propre tombe : il mourut des suites d’un copieux repas. Y compris les bonnes âmes islamistes nous prêchent pourtant si fréquemment: « Ce n’est pas vous qui possédez les choses : ce sont elles qui vous possèdent ! » Comme si tout le monde connaît les limites de ses propres besoins ; comme si tout le monde, comme Milan Kundera dans L’insoutenable Légèreté de l’être, vit la simplicité tel « le principe unificateur » de son existence. Tel une « formule ascétique » ? Tel une « bénédiction » ? Est-ce suffisant pour guérir de la kleptomanie ?

    Le kleptomane serait selon Ambrose Bierce un « voleur riche », mais cela mérite une précision. La kleptomanie est une obsession, un dérèglement psychologique, qui, effectivement, comme beaucoup d’habitudes ou de manies, pourrait être terriblement snob. Le Duc de Bedford prétend toutefois qu’il y a plein de maladies qui sont plus avenantes. Les hémorroïdes par exemple. Il fut un temps où elles étaient considérées comme très snob, car leur présence supposait que l’on s’intéresse à l’équitation. La goutte était très chic à une certaine époque aussi, mais aujourd’hui elle ne l’est plus. Ensuite, c’est une question de vocabulaire aussi. Une « légère migraine » sonnera toujours plus snob qu’un « mal de crâne épouvantable». Bien que certaines maladies soient indéniablement plus coûteuses que d’autres, rappelons toutefois que montrer sa souffrance égale, selon les règles du dandysme, à montrer son infériorité et pourrait être une atteinte à son orgueil. À moins que, à l’instar d’Oscar Wilde, les soins et médicaments nécessités pour guérir votre maladie, soient largement au-dessus de vos moyens.

    En revanche, la kleptomanie, comme beaucoup d’autres traits psychologiques, est un désir irrésistible, un challenge ou une montée d’adrénaline dont le psychisme a fortement besoin. C’est donc une sorte de snobisme poussé à l’extrême. Juste pour le plaisir du risque. Pour étonner ses amies, pour faire son « gentleman thief », pour le « thrill », pour ne pas résister à une quelconque tentation. Parfois, on vole aussi par simple honte, comme un livre érotique ou un sur le snobisme par exemple. Face au juge et jurés, chaque psychiatre confirmera que la frustration est nuisible à l’ego de chacun entre nous. Par ailleurs, Nietzsche sera votre témoin à décharge: « Voler rend souvent plus heureux que prendre.»

    En temps d’émeute, il est fréquent que l’on pille non seulement des supermarchés, mais aussi des musées. N’hésitez pas à demander de l’aide au conservateur ou faites-vous accompagner par votre antiquaire attitré. Il existe aussi une sorte pillage qui consiste à se faire prendre en plein délit, afin de passer une nuit, ou plusieurs, dans un commissariat de police. Maurice Sachs, en 1937, ruiné et épuisé, se fait interner pour échapper à ses créanciers. C’est seulement en 1939 qu’est publié Le Bœuf sur le toit, qu’il avait mélancoliquement terminé en 1929 :  “Il y a eu hier un krach épouvantable, monstre, à Wall Street.”* Les années « folles » sont finies et appartiennent maintenant aux nombreux mythes des renaissances et des paradis perdus.

    Si vous souhaitez vous faire interner, évitez alors les régions trop urbanisées où les commissariats ne ressembleront jamais à un « Relais & Châteaux». Il est certain que vous seriez nettement mieux logé et nourri (et mis en valeur aussi !) dans un patelin à la campagne. Sachez toutefois, que beaucoup de villages, dont les plus idylliques, n’ont plus de représentants officiels sur place. Restez prudents : certaines régions et leurs habitants sont encore très rudes et incultivés. Hélas ! Au demeurant, jadis, à la Bastille, les aristocrates n’étaient pas privés de luxe : ils décoraient leurs cellules comme « à la maison », ils pouvaient se faire suivre par leurs laquais, ils envoyaient les gardiens en ville pour faire leurs emplettes et passaient leur temps avec des lectures et jeux. 

    Généralement, la presse trouve qu’il y a une vaste distance entre un vol commit dans un appartement « HLM » d’une banlieue industrielle et celui d’un appartement hautement bourgeois dans un beau quartier. Il y a là une véritable discrimination et un snobisme très primaire.

    Si le cambriolage n’est pas votre tasse de thé, tentez les chèques sans provision. C’est moins excitant, mais donne autant de satisfaction. 

     

    *  Wall Street : Rue de New York, dans le sud de Manhattan avec quelques monuments historiques. Or pour le shopping (Tiffany & Co, Dior, Saks), nous conseillons la Cinquième avenue (Fifth Avenue).


  • Bonne nouvelle pour les chiens qui adorent avoir leurs griffes peintes mais qui n’osent pas à cause de leur manie de ronger les ongles : il existe maintenant un vernis entièrement biodégradable et inoffensif ! Une manucure avec cette merveille ne coûtera que 80 $ au spa du dernier Grand-Hôtel pour fancy dogs, le D Pet Hôtel en plein cœur de Manhattan. 


  • Enfin ! Les voici : les nouveaux verres dessinés par Christian Lacroix pour la 1664 des brasseries Kronenbourg et qui feront plaisir à tous nos nombreux snobs à bière! 


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    Cher Monsieur,

    Peut-on être snob et aide ménagère ? Mon amie dit que la sienne l’est insupportablement. J’ai du mal à la croire… Mon amie se vante tellement !

    Myriam H., Blois

     

    Chère Myriam,

    Malheureusement, je dois vous décevoir : cela est fort possible!  Il y a des aides ménagères qui cassent les pieds de lampe en Baccarat comme si c’était du verre recyclé, qui rayent le bois tendre de votre armoire du XVIème comme si c’était un vulgaire meuble Ikéa, qui lavent votre carré Hermès en soie délicat à la machine à 90° comme si c’était un torchon dégoûtant.  N’êtes-vous pas un peu jalouse de votre amie?


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    La marque de préservatifs "The Original Condom Company", qui se revendiquait de Condom dans le Gers, a été condamnée pour avoir utilisé abusivement le nom de la ville à des fins mercantiles, car en réalité ses produits en latex sont fabriqués en Malaisie.

    Ainsi le tribunal de grande instance de Bordeaux a ordonné l'annulation partielle et trompeuse de la marque « from Condom, France » et a condamné cette société qui se prétend être spécialisée dans le préservatif « de luxe » (créée en 2009 par deux aristocrates, Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme et Gil de Bizemont) à verser 10.000 euros à la ville gasconne.