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    Questionnaire snob Giuseppe Scaraffia : auteur (entre autres du Petit Dictionnaire du Dandy (Sand 1986) mais aussi de plusieurs livres sur les femmes fatales et les courtisanes), universitaire et critique littéraire italien.

     

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    G.S. : Je suis un snob actif, qui déteste chaque massification, même la plus petite. C'est le contraire du snob passif qui s'identifie à une élite supposée.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    G.S. : Avec une certaine stupeur... mais j’ai constaté que c'était assez vrai..

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    G.S. : Presque tous.... excepté les théoriciens du snobisme.

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    G.S. : Littéraire et intellectuel.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire, vivant ou mort ?

    G.S. : Le plus snob c'est par définition invisible, donc plutôt mort.... Lytton Strachey.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    G.S. : 70%

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    G.S. : Tourner le dos à la société de masse, n’être snob que pour soi-même, mais là on devient un dandy...

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    G.S. : Les chemises rouges, jaunes, oranges, mauves, etc. Puis être le seul Italien qui ne parle pas anglais !


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    Questionnaire snob Caroline Hauer, journaliste et blogueuse. Avis aux snobs parisiens souffrant du complexe de Crillon* : son blog http://www.parisianshoegals.com est le meilleur remède !

     

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt une snob « positive » (24h/24) ou plutôt une snob « relative » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    C.H. : Je suis parisienne. Le snobisme est inscrit dans mon ADN.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    C.H. : Continuellement. Au hasard. Lorsque je clame mon affection pour les écrits de Morand et Drieu - personnages détestables, écrivains mirifiques - ce qui est une excellente façon de relancer une soirée un peu morne - cris d’orfraie et rodomontades de la bien-pensance.  Beaucoup moins efficace avec Céline.  Mais le plus souvent, ceux qui m’apostrophent en me qualifiant de snob sont tout simplement des personnes vexées de ne pas partager mes références. Le goût des autres. A ceci, pas de réaction. S’il s’agit à leurs yeux d’un affront, j’y vois une révérence.

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    C.H. : Celui correspondant à la définition de Wikipédia dont vous parliez il y a peu. Qui n’en est pas un.

    Quels snobismes vous pratiquez régulièrement?

    C.H. : Je ne vois pas d’exception. Une philosophie de vie. Une curiosité de tout et surtout du rare et - donc - précieux.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    C.H. : Oscar Wilde. Lettré frondeur, dandy iconoclaste, cynique spirituel et surtout mondain misanthrope. De la même veine, Truman Capote.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    C.H. : Ils n’en sont pas conscients mais je dirais tous. Chacun à leur façon. Quintessence du snobisme donc.

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    C.H. : Préférer la simplicité et revendiquer le droit à la frivolité.

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    C.H. : Un goût prononcé pour les quartiers populaires de la Ville Lumière et le cachemire italien.

     

     *= « Pends-toi, brave Crillon » conseilla le roi Henri IV à son allié Louis de Berton de Crillon, homme de guerre réputé, qui avait manqué la bataille d’Arques : il s’agit donc d’une peur de manquer un événement important, de ne pas être « dans le coup ». 


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    Je suis un de ces snobs qui ne peut empêcher son snobisme. Par exemple : je cherche une datcha et où est-ce que je la trouve ? Out of all places : dans un village qui s’appelle Bois-le-Roi (avec trois fleurs de lys dans son blason !), connu pour ses « Affolantes » (villas du début du XXème siècle dont l’extravagance est devenue emblématique pour le village) et jadis visité par Louis XVI et son épouse afin d’y inaugurer un des premiers champs de courses de France (je rappelle que selon feu mon ami et collègue le Duc de Bedford tout ce qui touche au cheval est « snob » d’office).

    Même si je ne voulais pas en être, en combattant mon snobisme cruellement avec toute mon énergie, je serais snob. Mais pourquoi s’en priver, surtout s’il est naturel et inné, de cette providence, de cette carapace contre la dégradation et la disgrâce ?

    Je suis un snob spontané, affranchi et bien dans sa peau.  Spero invidiam ! Gravement !

    Singulièrement vôtre,

    anton@snoblissime.com

     


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    Enquête snob : Christophe Bormans, psychanalyste et auteur http://psychanalyste-paris.com

     

    Etes-vous plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    C.B. : Snob relatif, lorsque j'ai la haine. Le snobisme est une forme de sublimation de la haine de l'autre, cela me paraît évident.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    C.B. : Je n'ai pas de souvenir très précis mais ça a dû arriver certainement... je n'ai pas dû y prêter plus d'attention que cela... bref j'ai snobé ce qualificatif ;) 

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    C.B. : J'évite les Snobs hipsters, je n'aime pas toutes ces expositions de barbes et de poils.

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?   

    C.B. : J'aime assez le snobisme du quartier et celui de la petite adresse.

     Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire ?

    C.B. : Oscar Wilde.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    C.B. : 0,1 %

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    C.B. : Savoir parfois être plouc est le comble du snobisme.

     Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    C.B. : Celui du quartier indéniablement. J'ai horreur de sortir de mon quartier. Je trouve que c'est d'un abaissement !...


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    Questionnaire snob Isabelle Crampes :  Fondatrice de Www.detoujours.com (site à la source du style, vêtements originaux venu du sport de métiers ou de traditions, source d'inspiration de la mode) et  de Nostre, art for corporate (organisation d’événements culturels pour entreprises).

     

    Etes-vous snob ?

    I.C. : Oui j’avoue, j’ai mes snobismes.

    Si oui, plutôt une snobe « positive » (24h/24) ou plutôt une snobe « relative » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    I.C. : 24h sur 24 : Positive.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    I.C. : Non car mon snobisme a cela de snob qu’il a la politesse d’être indétectable, quand ça ne me va pas, j’essaye de disparaitre avec grâce.

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ?

    I.C. : Le snobisme primaire, qui s’attache plus à la forme qu’au fond. Même si ajouter la grâce de la forme à la valeur du fond est un summum.

    Quel genre de snobs vous évitez ?

    I.C. : Les snobs sans esprit, qui manquent d’autodérision, les snobs non transgressifs.

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    I.C. : Le snobisme musical, même si mon spectre est large.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    I.C. : Edouard VII.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    I.C. : 20%, pour respecter la règle du 80/20 qui régit tout système, et parce que  nous avons horreur d’être majoritaires, afin de jouir pleinement de notre originalité exclusive par contraste.

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    I.C. : Répondre à ce genre de questionnaire.

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    I.C. : Etre triste à crever dès qu’une de mes habitudes de toujours devient à la mode.



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    "Bien sûr, les balades restent très réglementées et il n’est pas question de déranger les habitants de la banquise à l’équilibre fragile. Les pays nordiques, aux infrastructures hôtelières nettement plus développées, sont aussi une alternative pour profiter d’un cadre similaire sans dormir dans des conditions spartiates. Motoneige, raquettes, traîneau, toutes les activités du Grand Nord peuvent se pratiquer, mais avec l’assurance de bénéficier d’un lit moelleux, une aubaine pour les courbaturés ! Plus marketés et très à la mode, les hôtels de glace répondent, eux, à une demande insolite des non-aventuriers… diront les mauvaises langues !

    Alors, pour éviter les fautes de goût, la petite bible mondaine d’Antonius Moonen, Snob Extrême, est à se procurer absolument avant de partir. Elle distille des conseils judicieux pour rester hype aux pôles : destinations, habillement, alimentation… Vous risquez d’être surpris, car les plus grands snobismes ne se trouvent pas toujours dans les quatre étoiles !"

    (Le Figaro)


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    Des chercheurs de l’université de Reading en Angleterre viennent de démontrer que le champagne freine nos pertes de mémoire dues à l’âge. Ainsi 3 coupes par semaine nous protègent non seulement de la maladie d’Alzheimer, mais permettent également une meilleure concentration et sont donc fortement recommandées pour celles et ceux qui préparent et révisent leurs examens.

    Question : N’est-ce pas un peu étrange que ce soit une université britannique qui a fait cette découverte capitale et non celle de Reims Champagne-Ardenne qui se vante pourtant d’être une des meilleurs en matière de santé et de faire des recherches dans le domaine du vieillissement ?

    Apparemment les chercheurs rémois ne boivent pas assez…. 


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    Questionnaire snob Hannah’ Cohen Silberman, Etudiante en art et autoportraitiste.

     

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt une snob « positive » (24h/24) ou plutôt une snob « relative » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    H.C.S. : Plutôt positive!

     

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    H.C.S. : Oui, de nombreuses fois, mes proches eux mêmes le disent. Je n’ai pas mal réagi, j’assume parfaitement mon snobisme!

     

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    H.C.S. : Je crois que je ne supporte pas trop le “snobisme intellectuel”, mais paradoxalement, je le pratique parfois, à fortiori si j’ai affaire à ce genre de personnes. J’évite les fashion snobs.

     

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement?

    H.C.S. : Intellectuel et littéraire!

     

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    H.C.S. : Nicolas Bedos, sans aucune hésitation!

     

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    H.C.S. : 60%, je pense! 

     

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    H.C.S. : "Faire du ch'val tous les matins". 

     

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ? 

    H.C.S. : Le cinéma Rohmérien. 

     


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    Mon livre est « cultissime »  dans le roman de Fabrice Louis, Le Fou de Proust (27ème épisode):

    http://lefoudeproust.fr/2014/02/le-fou-de-proust-vingt-septieme-episode/

    « Pendant ce temps, Nadine de Rothschild se trouvait dans une librairie de la rue du général Leclerc pour y signer son livre Les Bonnes Manières. Elle, qui s’appelait Jeannette et était devenue baronne par son mariage, se sentait en banlieue comme un poisson dans l’eau.

    Une autre librairie de la même rue avait eu la même idée en faisant venir Anton Moonen, auteur du cultissime Petit Bréviaire du snobisme. Son discours trouvait un écho favorable chez ceux qui se disaient des réprouvés : « Le snobisme est une contre-culture, à rapprocher de l’underground, du punk, du décalé. Provocation, protestation, c’est un art de vivre pour sortir du troupeau et toujours être une exception. »