• Ingrédients (pour 1 à 2 grand bocaux) : 2 kg de chou blanc, 2 carottes, 2 oignons, 2 gousses d’ail, 1 l d’eau lestée de 2 à 3 cuillères à café de sel, de 150 gr de sucre et de 20 cl d’huile, 10 cl de vinaigre.

    Hachez le chou, râpez les carottes et coupez les oignons et l’ail. Mélangez et déposez le tout dans un grand bocal. Préparez la saumure en faisant bouillir l’eau, le sel, le sucre et l’huile. En fin de cuisson, ajoutez le vinaigre et arrosez le chou. Fermez les bocaux d’un couvercle en bois et posez un poids dessus. Stockez-les dans votre cave voûtée du XV siècle et attendez 3 jours pour pouvoir consommer. 

     


  •  

    Cher Monsieur,

    Mes voisins ont traité, moi et ma famille, de "petits snobs" ! Nous sommes mortifiés !

    Henriette H., Garches

    Calmez-vous ! On a tous été petits. Vos voisins ne sont pas forcément supposés de savoir, que vous visitiez mon blog quotidiennement et que vous suiviez scrupuleusement tous mes conseils! Pour mettre fin à ces rumeurs abominables, je vous mettrai volontiers, vous et vos proches, comme « amis » sur ma page Facebook, mais, malencontreusement, je n’en ai pas. Si toutefois vous habitez un code postal fréquentable (liste disponible sur demande) je me propose pour un cocktail (très informel, rassurez-vous ; une liste de mes millésimés préférés s’obtient également sur simple demande), auquel vous aurez préalablement convoqué votre voisinage déficient. Oui, vous avez bien lu : il s’agit bien d’un service à domicile ! Quoi de plus snob, je vous le demande !  Juste ciel ! Où reçoit-t-on de nos jours encore une telle considération ?

    Et si je faisais une déclaration de main courante ?

    Je dois vous avouer que ce sera mon premier cocktail chez la maréchaussée! J’en conclus qu’une telle procédure soit assez rare et, de ce fait, ça doit être plus snob qu'un bal chez les pompiers. Or on m’a relaté que certaines gendarmeries possèdent des caves excellentes, fréquentées parfois par des « grands » snobs à vin. Vos voisins en resteront bouche bée. Plus jamais ils vous traiteront de la manière. Ainsi vous serez désormais les plus grands snobs de votre quartier. Ce qui engendra inévitablement de la jalousie dans votre entourage. Préparez-vous et votre famille donc à être blasphémés une nouvelle fois. Organisez alors un nouveau cocktail à votre gendarmerie locale. Et n'oubliez pas de m'envoyer une invitation!  

     


  •  

    Pauvre de moi ! Je croyais pourtant pouvoir me reposer quelque peu, peut-être même pouvoir envisager un petit séjour dans mon B&B préféré (un petit manoir adorable dans le Cotentin). Pensez-vous ! Je viens de recevoir une nouvelle demande de la rédaction du magazine Kosmopolis, Interkulturelle Zeitschrift aus Berlin. Vous vous souvenez ? J’ai participé, avec un essai, à leur dernier numéro sur le thème de l’anonymat, avec Hertha Müller, la Prix Nobel de littérature de 2009. Et bien, figurez-vous, on me sollicite de nouveau pour la prochaine édition. Cette fois-ci, à part moi, c’est l’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa, Prix Nobel de littérature 2010, qui y collabore aussi. Celui-ci, de surcroît, est également membre de l’Académie royale espagnole et titulaire de quarante doctorats Honoris Causa !

    Evidemment: je ne peux y résister ! Que feriez-vous, en apprenant que vous êtes la nouvelle coqueluche des Prix Nobel de littérature? Je ne me suis jamais considéré comme un membre éminent de l’intelligentsia, mais-là on me propose d’augmenter mon snob-appeal intellectuel, sans me noyer dans des pensées philosophiques trop ennuyeuses, sur un plateau en argent massif : cela ne se refuse pas !

    Par contre, j’ai constaté avec horreur que la FNAC classe la réédition de mon Petit Bréviaire du Snobisme dans la catégorie « Littérature Scandinave ». L’œuvre en question n’est toutefois pas un roman et, malgré les chroniques familiales qui mentionnent qu’au 9ème siècle quelques Vikings démissionnaires se seraient installés sur nos terroirs, je ne suis pas un Scandinave. Flaubert, Barbey d’Aurevilly, Maupassant, Saint-Evremond et Toqueville seraient alors tous Danois, Norvégien ou Suédois ! Cela vous mettra sûrement très en colère, et de droit ! Certes, cela me flatte d’être exposé ainsi parmi quelque œuvre d’Henrik Ibsen, une réflexion inédite d’Ingmar Bergman et le dernier Stieg Larson. Mais je me dois également de penser aux snobs moins intellos, qui ne fréquentent pas forcément ces rayons-là, car mon Bréviaire est aussi une lecture idéale pour votre concierge (ça le changera de Télé 7 Jours), pour votre maîtresse (cela l’aidera à vaincre sa timidité provinciale) ou encore pour le plus plouc de vos boy-friends (cela le stimulera pour changer d’allure).

    En bref : ce Bréviaire leur fera beaucoup d’usage.

     


  • Il y a dix ans, après la lecture de mon Petit Bréviaire du Snobisme, deux jeunes musiciens ont décidé de nommer leur groupe « The Snobs ». Ces messieurs ne figurent pas dans les hit-parades, étouffés entre un Johnny  et une Lady Gaga braillards, car, et vous vous en doutez sans doute déjà un peu, leur genre musicale est very confidential et inévitablement trop élitiste pour le commun des mortels. Vous ne le saviez donc pas ? Veuillez m’en excuser : je suis parfois tellement understated! Forcément, j’en suis très flatté. Ce n’est pas une mince affaire, pouvoir se vanter d’une telle influence artistique.

    Puis, et cela mérite notre attention et notre respect, dix ans après, « The Snobs » sont toujours-là, contrairement à maint Johnny et mainte Lady Gaga, déjà enterrés depuis longtemps. Espérons que la réédition du Petit Bréviaire engendra autant d’élan et d’enthousiasme dans d’autres branches artistiques en manque d’inspiration. Avouez que certains artistes ont autant de snob-appeal qu’un vol Easyjet (en partance de Beauvais à 4 heures du matin) et qu’une petite mise à niveau ne leur ferait pas de mal.

    Au demeurant, le snob-appeal d’un bon nombre de dames et sieurs politiciens est également, pour ainsi dire, fort piètre. Pourtant : « Lisez vite ce faux bréviaire. Méchant, drôle, cruel, c’est un vrai manuel pour ceux qui sont fatigués de leur costume de citoyen politiquement correct », conseilla jadis la rédaction de L’Hémicycle, le magazine du Sénat. Certes, le snobisme « bling-bling » n’était alors pas encore inventé, toutefois, sa doctrine ne date certainement pas de l’ère Sarkozy : Louis XVI et Napoléon adoraient déjà les dorures. Songez un instant à toutes ces générations de shahs et d’émirs qui grandirent dans des landaus aux courroies plaquées or. Pierre Daninos mentionne dans son œuvre consacrée aux snobs, publiée en 1964, des « plouks dorés ». Il y a toujours eu des snobs de la mode et des marques, déjà au temps des pharaons et des Grecs anciens. Le snobisme de l’apparence est vieux comme le monde. Personnellement, et j’espère ne pas désappointer certains lecteurs et lectrices, mais en snobisme, je considère que votre président est un objet d’étude plutôt banal.  

    Soit ! Heureusement, il est de retour, le Petit Bréviaire du Snobisme. Et il n’a pas pris une seule ride ! Beau comme un camion, d’un bleu quasi-religieux avec des lettres argentés et la tête d’un adorable satyre ! Ce sera sans doute la version « poche » la plus élégante de votre bibliothèque ! C’est la version LV des livres « poche » ! A tomber par terre ! Maintenant, à vous de découvrir une librairie snob ! Vous avez déjà fait réserver un exemplaire par votre vendeuse attitrée chez Colette, et par sécurité, mais aussi un peu par snobisme, un deuxième par la libraire (et collaboratrice très proche du grand homme) de Karl Lagerfeld ou chez Galignani? Je vois, vous êtes des malins !  A propos: n’oubliez pas que c’est bientôt le moment de changer la recharge de votre agenda de poche en cuire de Russie, avant que le mois de décembre transforme le magasin de l’illustre sellier en champs de bataille. Fâcheusement, le Petit Bréviaire du Snobisme ne s’y acquiert pas. Nonobstant, la boutique serait instantanément la librairie la plus snob du monde ; elle donnera inéluctablement un nouvel éclat à certains snobismes littéraires, intellectuels et culturels, qui seraient condamnés, sans elle, à périr sur les étagères d’une bibliothèque de la marque Ikea. J’arrête-là : j’en ai la chaire de poule ! 

     


  • Vous êtes des millions dans ce monde : des snobs à cachemire ! Alors, si vous en êtes aussi, vous connaissez sans aucun doute l’emblème de Loro Piana. Le top du top est effectivement leur « bébé cachemire » : une fibre extrêmement rare et précieuse obtenue de la laine des bébés de l’espèce Capra aegagrus hircus, originaires du nord de la Chine et de la Mongolie. Forcément, ce matériel est fabriqué dans des quantités très limitées : une petite chèvre ne produit que 80 grammes dans sa vie ! On est loin des 400 à 500 grammes que le foie gras d’un canard aveyronnais doit peser (en dessous, il se peut qu’il soit un peu sec) et carrément à des années lumières des 300.000 à 7.500.000 œufs qu’un béluga femelle (nommé Huso huso par Linnaeus) pourrait pondre. Eh oui, mon cher Watson: le snob-appeal n’est très souvent qu’une vulgaire affaire de poids…

    De surcroît, en vous offrant une petite laine de bébé cachemire (l’hiver sera rude) au lieu de vous rendre chez votre traiteur ou marchand de caviar attitrés, vous soulagez Brigitte Bardot (qui, pendant cette période de débauches gastronomiques a déjà une horde inimaginable de chats à fouetter), car elle aussi elle adore les bébés chèvres. Par ailleurs, on pourrait éventuellement attribuer quelque caractéristique « snob » à son slogan « Le vrai luxe, c’est refuser ». Mais, je vous l’accorde, et en tant que snob-expert je vous le confirme : cette éventualité est ambiguë…. 

     

     


  •  

    Apparemment, c’est la semaine des émotions fortes et surprises : après le premier Chinois sur mon blog (je n’en reviens toujours pas : cela égale sûrement le premier homme dans l’espace ou sur la lune), hier, mon snobblog a eu son premier visiteur en Colombie ! Ca ne peut pas être une simple coïncidence! C'est sans doute grâce à Jean-Luc Delarue ! Je lui en suis sincèrement très reconnaissant  !

    Je dois toutefois avouer qu’à cause de toutes ces confusions et évènements bouleversants, j’ai mal suivi les actualités de ces derniers jours. Peut-être c’est juste Ingrid Betancourt qui a réussi à s’y faire séquestrer une nouvelle fois ? 

     


  • Ingrédients  (pour 6 personnes) : 1,2 kg d’épaule d’agneau (désossée, découpée en cubes), 4 tomates bien mûres, 4 aubergines, 4 oignons, 1 gousse d’ail, 150 gr de cantal, 2 verres de lait, 30 gr de farine, 70 gr de beurre, 2 c à s d’huile d’olive, sel, poivre.

    Pelez et émincez les oignons et l’ail. Pelez et épépinez les tomates. Faites chauffer l’huile et 40 gr de beurre et dorez la viande sur feu vif. Retirez la viande et ajoutez les oignons jusqu'à qu’ils soient dorés. Ajoutez ensuite l’ail, les tomates, 2 verres d’eau, poivre et sel. Laissez mijoter quelques minutes et remettez la viande à cuire dans la sauce. Couvrez et laissez mijoter doucement pendant une heure. Faites griller les aubergines sous le gril du four. Quand elles sont noires de toutes leurs faces, enveloppez-les dans un vieux Monde et laissez-les tiédir dans le papier journal. Coupez-les en deux et récupérez la pulpe. Mixez celle-ci en purée dans une casserole : faites cuire pendant six minutes en remuant fréquemment. Dans une autre casserole épaisse, faites fondre le restant du beurre. Quand il est mousseux, versez la farine et remuez vivement avec une cuillère en bois. Versez le lait froid et remuez jusqu’à l’obtention d’une sauce épaisse sur feu doux. Salez, poivrez et ajoutez le fromage râpé. Mélangez cette sauce avec la purée d’aubergines et réchauffez le tout sur feu vif. Disposez la sauce dans un plat et déposez la viande dessus, nappez avec la sauce de cuisson et servez immédiatement. 

     


  •  

    Pauvre de moi ! J’ai eu un terrible cauchemar cette nuit ! J’en veux à mon amie, venue pour un autumn blend de Betjeman & Barton, qui me raconta, entre deux gaufrettes limbourgeoises, les dernières frayeurs du bas monde. Ainsi, dans mon rêve, je conduisais un camping-car vert fluorescent (alors que je n’ai pas de permis) sur les routes nationales et chemins de la France, en prêchant aux provinciaux : « Ne vous adonnez pas au snobisme ! Eloignez-vous en ! » Vous imaginez mes contraintes et obstructions ! Je me vois mal mettre des bâtons dans mes propres roues et dans celles de maint commerce ou événement culturel qui me sont si chers. Mais c’est-là où le délire commence : on m’avait drogué ! Ben oui, forcément ! D’ailleurs, mon co-pilote était Jean-Luc Delarue, qui, apparemment, avait encore quelque stock. C’est clair. Pas besoin d’être commissaire Maigret pour constater qu’il y a anguille sous roche ! Je me souviens aussi de porter des énormes chaînes rouillées à mes pieds (mes nouvelles Dries van Noten étaient déjà dans un état pitoyable) et d’être obligé à inaugurer des expositions d’artistes « naïfs » dans des conditions profusément rurales. Ce qui prouve que je n’étais pas dans mon état naturel. C’est  justement-là, où je me suis réveillé.  Au moment où mes nouvelles Dries van Noten disparaissaient dans une boue infecte et profonde, qui s’apprêtait à gober ma nouvelle veste en pied-de-poule (Harris Tweed, vintage, acquit chez mon fournisseur anglais habituel près de Dinard). C’était dantesque. Et, évidemment, mon co-pilote était invisible !

    Je suis un être sensible ; il ne faut plus me raconter des histoires pareilles : vous voyez où cela mène ? Nonobstant, je me sens considérablement mieux aujourd’hui. Soulagé ! Comme si ce cauchemar a nettoyé mon subconscient. J’ai, vraisemblablement, subit un peu trop d’émotions ces derniers jours. Ces histoires d’anarchistes et ce premier Chinois, avouez que j’avais des raisons profondes pour oublier mes airs blasés. Cet après-midi, je ferai une petite sieste réparatrice. Le Salon du Vin à la Porte de Versailles (où mon petit producteur champenois doit m’attendre de pied ferme) démarre dans quelques jours, alors j’ai intérêt à être en grande forme. Le champagne est vraiment mon sérum anti-âge préféré : il vous assure une mine extraordinaire qui dure souvent même jusqu’au lendemain, il se consomme très aisément, à tout moment de la journée, et les risques d’overdose sont minimaux. Pas besoin de seringues, de pailles ou d’autres ustensiles que l’on n’a pas toujours sous la main. Tandis qu’une coupe ou une flûte, sans omettre un seau à glace digne de ce nom, cela se trouve déjà plus facilement. Je ferai bien une thalasso ou séjour dans un spa cinq étoiles pour me préparer davantage au salon des viticulteurs, mais après cet horrible cauchemar, je pense qu’il soit préférable que j’évite la province pour quelque temps. La Porte de Versailles, c’est déjà une distance considérable ! D’ailleurs, maintenant que j’y pense : moi aussi, j’ai un stock à finir ! 

     


  •  

    Après les angoisses métaphysiques de ces derniers jours, aujourd’hui, enfin, je nous ai trouvé une nouvelle raison pour sabrer un magnum de champagne ! Car ce matin, en regardant mes statistiques, j’ai découvert qu’hier, le 15 novembre 2010, mon blog fut fréquenté par le premier visiteur Chinois ! Ou par la première Chinoise, qui sait?! Et voilà un pays d’accueil auquel je n’avais pas encore songé.  Je suis certain que je pourrais leur apprendre un tas de choses fort utiles. Les misérables : toute leur éducation est à faire en matière de snobisme, absolument tout. J’aurais sans doute besoin de quelques assistants. Soyez les bienvenus si le cœur vous en dit ! Comme le dit si bien La Fontaine : « Tout petit prince a des ambassadeurs : Tout marquis veut avoir des pages. « 

    Je trouve cela vraiment formidable, que mon blog ne soit pas censuré en Chine. Ou est-il juste réservé à une nomenklatura très élitiste ? J’adorerai ça ! Snobisme et maoïsme : qui l’aurait cru ? Est-ce le point de départ d’une nouvelle révolution culturelle ? Cependant, selon certains chroniqueurs, parfois Mao Zedong aussi prenait des allures d’un empereur de l’époque Ming ! Ce qui nous prouve une nouvelle fois que le snobisme est très démocratique ! Champagne !

     


  • En ce moment, je tombe véritablement d’un ébahissement dans l’autre. Ma blasétude en prend un sale coup ! Car figurez-vous, une très bonne amie, avocat à la Cour par surcroît, vient de m’envoyer un extrait de L’Express à propos du « chapisme » : selon sa rédaction, il s’agit d’un « mouvement anarcho-dandy qui privilégie l'humour à l'esprit de sérieux et le tweed au lycra » et qui est « une idée neuve en Europe ». Neuve? Hum! Le mouvement serait, toujours selon le rédacteur du magazine, une « réaction à la mondialisation uniformisatrice, à la consommation de masse, au diktat des marques, des ordinateurs et des téléphones portables, à la malbouffe industrielle, à l'asservissement du salariat ». Pour en savoir plus, la rédaction culturelle de L’Express conseille fortement la traduction annoncée d’un livre intitulé The Chap Manifesto , publié outre-Manche en 2002!

    Selon la quatrième de couverture de mon Petit Bréviaire du Snobisme (publié, au demeurant, en France en l’an 2000), rédigée par mon éditrice en personne, celui-ci ressemble gravement à cette œuvre anglaise:  « une protestation, un manifeste anti-uniformisation, anti-masses, anti-consommation, anti-bourgeois, » et ainsi de suite. Car la liste est longue; pire même: mon Bréviaire serait : "anti-tout"!

    Seriez-vous capables de rester blasés après avoir appris par votre avocat, que vous appartenez à un mouvement anarchiste ? Franchement, je ne le savais pas ! Me voilà vraisemblablement déjà « fiché » comme agitateur ou persona non grata dans un tiroir grinçant ou un vulgaire PC d’un de vos ministères. Par aubaine, mon amie est une spécialiste merveilleuse en droit de la propriété intellectuelle et du divertissement, et elle saura m’en sortir, mais nonobstant, j’opterai pour un exil volontaire. Histoire de vous bouder un peu et de changer d’air au même temps. Il y a sûrement une quantité de pays ravis de me recevoir, avec une villa avec un immense gazon sur un lac et pourvue de quelques gens. C’est certes une image un brin  « cliché », mais parfois la  banalité, après toute cette turbulence, croyez-moi, c’est si reposant.

    J’écrirai probablement tous les deux mois une ligne pour cette minorité allemande et qui s’ose ouvertement à mes lectures: ils sont si lâches et politiquement corrects, d'un ennui mortel, ces Teutons! Que ma vie sera délicieusement oisive. Ou je me ferai traduire en Russe (afin de définitivement clouer le bec à ces plagiaires cyrilliques), en Afrikaans, en Suédois, en Japonais, en Italien ; en bref dans une langue chic et compréhensible par les autres visiteurs cosmopolites de mon blog. Même en Anglais ! Je serais the universal king of snobs en dix secondes. C’est irréfutable. Pardon ?! Moi, vous faire du chantage ? Mais voyons !, ne soyez pas si sots ! Souvenez-vous de mes derniers conseils adressés à Elisabeth II : trop de popularité tue le snob-appeal ! Je vous rassure : je n’ai guère de pensées suicidaires !

    Cachez donc mon Bréviaire et effacez systématiquement la mémoire de votre ordinateur. Si, toutefois, vous êtes accusé d’actes anarchistes et vous ressentez le besoin d’un bon avocat, vous n’avez qu’à me demander! Mon amie s’occupera miraculeusement de votre cas. Allons ! je ne vous laisse pas tomber comme ça ! En échange, vous me faites livrer quelques foies gras, truffes et autres victuailles issues de votre terroir (et probablement introuvables dans ma nouvelle vie d’ascète), pour ma consommation personnelle et, éventuellement, pour être vendu au marché noir local. Est-ce snob de faire du shopping illégal? Parbleu ! Mille fois plus snob qu’une visite au Bon Marché ou aux Galeries. Je me demande sérieusement ce que vous allez devenir sans moi ! 

     

     






    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires