• Cet après-midi, dernière chance de voir le spectacle de Natacha Amal autour de mon « Petit Bréviaire du Snobisme » au Festival du Théâtre d’Avignon. 


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    Qu’il est agréable de snober I-phones, I-Pads et I-Pods pendant quelques semaines ! On y prend goût ! Pas de mails inquiétants d’amis qui réclament toute votre attention ou d’associations qui vous demandent de signer urgemment une pétition, pas de « textos » et autres invitations à un « BBQ » en une banlieue sans allure voire dangereuse ou à appeler un numéro afin de connaître les modalités à suivre pour obtenir un prix pour lequel on a été sélectionné, pas de Twitter qui diffuse tant de débilités, pas de Facebook pour lire celles de vos « amis », pas de Linked pour travailler son réseau. Comme j’aime être loin des mondanités, être insouciant et introuvable. Pour être désiré, il suffit d’être absent, prétendaient jadis les dandys, souvent répertoriés comme snobs « mystiques ». En effet, une fois l’effet produit, il faut partir. C’est aussi simple que ça.

    Après réflexion, cette sobriété est bien mieux que juste « agréable » : elle est paradisiaque, divine, elle est un état très proche de Dieu. Déconnectez et vous verrez ! Bien que je sois selon certains un disciple dangereux (je fais ici référence à une vieille comtesse italienne qui me qualifia « un ayatollah du snobisme »), je dois admettre que Dieu est le plus grand snob de l’univers ! D’un point de vue spirituel, évidemment. Car contrairement à la splendeur de certaines bâtisses et tenues religieuses, je doute fort que le bon Dieu soit bling.

    Soit ! Je suis de retour. Pour combien de temps ? Très peu. Profitez-en.  

    Singulièrement vôtre,

     

    Anton@Snoblissime.com


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    Vous les sentez peut-être aussi, cette fatigue et cette mollesse qui nous accablent dès que les vacances estivales pointent le bout de leur nez, début mai, généralement. Vous avez entièrement raison de ce laisser-aller: des millions de Chinois* qui, apparemment, ne connaissent pas ces moments maussades, restent infatigablement et adorablement à votre service.

    Moi aussi, je souffre de la chaleur et encore plus de ses moiteurs et odeurs. Ce qu’elle a de noble, la chaleur, c’est sa lenteur, ses piscines (éventuellement ses pool-boys car rien n’est plus contrariant, qu’une eau mal entretenue), ses cocktails glacés servis par une soubrette, ses patios ombragés et ses plages privées. En bref, du « glanding avec standing». 

    En effet, vous l’avez deviné : je pars quelques semaines en province. Dans un adorable cottage avec vue sur plusieurs collines parsemées de pâturages, d’étangs et de vergers, où se baladent librement, cependant avec harmonie, paysans du cru et animaux de basse-cour qui y font leur besogne et, au fond quelques daims et biches. Bien sûr, je contemplerai cette idylle verdoyante, ce hameau de la reine grandeur nature, avec un certain dégoût. Figurez-vous, c’est très reposant. Contrairement aux séances « Je vous montre mes photos de vacances ? », qui, personnellement, me mettent dans des états de grand énervement. Elles vous gâchent la rentrée. Il y a des gens, vous n’avez simplement pas envie de savoir où ou comment ils ont passé leurs vacances. Et maintenant, à cause de ces appareils sophistiqués, ces I-phones, I-Pads et autres inventions, prêts à photographier et à filmer (!) toutes les hideurs, voire  n’importe qui et n’importe quoi, qu’ils croiseront pendant leurs excursions, ces séances vont être plus longues que jamais ! Si vous y êtes sensibles comme moi, évitez vos amis ou votre famille jusqu’à la fin novembre. Là, vous aurez quelques jours, jusqu’à Noël, où les esprits seront occupés ailleurs. Dès Noël, il faut de nouveau les éviter, (tout le monde voudra absolument vous montrer sa belle table de fête, le sapin et les cadeaux) jusqu’à deux à trois mois après le retour de la station de ski. Car ces gens-là pensent que nous ne savons pas que la neige et les pistes sont blanches partout !

    Soit. Je vous souhaite un excellent début du mois de juillet, un bon Festival d’Avignon (n’omettez pas le spectacle de Natacha Amal les 12 et 19 juillet) et un agréable 14 juillet. Et, comme d’habitude, en attendant mon retour : ne soyez pas sages !

    Singulièrement, 

    Anton@snoblissime.com

    *Le meilleur restaurant chinois de Paris s’appelle Happy Nouilles, 95 Rue Beaubourg - 75003 Paris. 


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    Théâtre littéraire Le Verbe Fou

    95, rue des Infirmières

    84000 Avignon

    Téléphone réservation : 04 90 85 29 90

    Les 12 et 19 juillet à 14h55 :

    « Petit Bréviaire du Snobisme » d’Antonius Moonen

    Lecture de Natacha Amal

    « J'ai rarement lu un ouvrage aussi libérateur, forcément drôle, et qui soit capable de vous retirer cette "odeur persistante de vulgarité" que nous inflige cette société dont nous subissons les principes ahurissants, sous couvert d'une nouvelle morale sociale et politique à la culpabilité gluante.

    A l'heure où nos libertés intellectuelles et sociales disparaissent quasi totalement, où tout est régit par l'inculture et l'émotion primaire, il est vital d'avoir les moyens de recréer des bulles de libertés , aussi choquantes puissent-elles sembler, dans un premier temps.

    D'une manière tout à fait inattendue, ce livre est un modèle philosophique de vivre et "survivre".

    Natacha Amal


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    Lorsqu’on ne peut, au dernier moment (si, par exemple, vous souffrez d’un terrible lumbago) assister ni à la cérémonie de mariage, ni au lunch, il est correct de s’en excuser. Bien entendu, vous n’envoyez pas un vulgaire « texto », mais plutôt un télégramme, ou un bristol ou une lettre que l’on fait porter, si possible, à domicile le jour même. Gardez-vous de donner, comme excuse à votre absence, les soldes chez Prada ou Gucci.  L’effet produit serait des plus fâcheux. 


  • Le Duc de Windsor en raffolait! Mais selon la légende, ce fameux sandwich remonte au début du 19ème siècle. Il aurait été inventé par un gentilhomme, membre d'un club très snob à Londres, en rentrant à la maison. Ne trouvant aucun domestique (what's new?), il se fabriqua ce sandwich. Très fier de ses talents culinaires il communiqua la recette aux autres membres du club, leur demandant toutefois d'en garder le secret! Evidemment, ce sandwich devint très à la mode! 

    Ingrédients (pour 1 sandwich): 4 tranches de pain de mie blanc sans la croûte, 4 tranches de lard, 1 filet de dinde grillé (éventuellement de poulet), 1 tomate en rondelles, 2 feuilles de laitue, 1 oeuf dur en rondelles, 1 tranche de cheddar, mayonnaise maison.

    Faites griller les tranches de pain et les tranches de lard. Tartinez une tranche de pain de mayonnaise. Déposez une feuille de salade, quelques lamelles de dinde, le lard et une rondelle de tomate. Tartinez la seconde tranche de pain également de mayonnaise et posez-la au-dessus. Tartinez-la de nouveau de mayonnaise et déposez-y quelques rondelles d'oeuf, la tranche de cheddar et la deuxième feuille de laitue. Recouvrez de la dernière tranche de pain grillée. Coupez le sandwich en quatre. 


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    Un mail envoyé par une future belle-mère Britannique à sa future bru faisait le buzz sur internet hier. La belle-fille en question, une secrétaire londonienne de 29 ans, offusquée par le contenu et le ton du mail, l'a envoyé à plusieurs amis, avant qu'il ne se répande rapidement sur le net ne soit publié dans plusieurs journaux britanniques. Dans ce mail ayant comme objet "Votre manque de manières", la future belle-mère accuse la fiancée de son fils d'avoir une conduite "stupéfiante de grossièreté" et d'avoir "manqué de savoir-vivre" lors d'une visite dans la maison familiale dans le comté du Devon, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Il est "grand temps que quelqu'un vous explique les bonnes manières. Les vôtres sont inexistantes et vous m'en voyez navrée", explique-t-elle.

    "Si vous voulez être acceptée par notre famille, je vous suggère de prendre des conseils auprès d'experts dans les meilleurs délais", lui recommande-t-elle ensuite. Dans son mail, Madame Mère énumère les reproches qu'elle fait à sa future belle-fille, comme rester "au lit tard le matin dans un foyer où l’on se lève tôt", et se resservir à table "sans être invitée à le faire".

    Elle a aussi recommandé à la jeune femme de revoir à la baisse ses ambitions pour le mariage. "Personne ne se marie dans un château à moins d'en posséder un soi-même. C'est un comportement tape-à-l'oeil, digne des celebrities", affirme-t-elle.

    Je me tiens, évidemment, à la disposition de la bru pour quelques leçons de rattrapage.