• Critiques snobs

     

    Selon Nelly Kaprélian, dans un article publié sur www.lesinrocks.com., le critique littéraire n'a qu'une consolation : être snob « comme un pot de chambre ». En étant elle-même (critique littéraire et snob), elle nous dévoile cinq snobismes essentiels.

    Snobisme n° 1 : Philip Roth : « Car Philip est très difficile quant aux interviews qu'il donne (avec parcimonie) à la presse française ». Ainsi, un dîner avec cet écrivain vous place forcément parmi les snobs littéraires les plus convoités. Ou, « Encore plus chic : conserver une mèche de ses cheveux dans son agenda... »

    Snobisme n° 2 : Il faut lire très, très vite :  "J'ai relu Guerre et Paix la nuit dernière." Notez également que le critique ne lit jamais des classiques, il les relit.

    Snobisme n° 3 : Aimer les autres critiques littéraires, « même s’il a des réserves » et qu’il trouve son confrère peu crédible.

    Snobisme n° 4 : Aimer les écrivains morts, puis, éventuellement, écrire un livre sur son auteur défunt préféré, qui s’appellera "mon Voltaire »,  "mon Rousseau", "mon Pascal" ou encore "mon Hemingway".

    Snobisme n° 5 : toujours avoir « son petit quelque chose à dire » sur les nouveaux livres de Christine Angot et Philippe Sollers : « Avec Sollers, c'est ultrasimple : il est toujours d'un goût exquis d'en dire du bien. Mais Angot... Faut-il continuer à en dire du mal ? Où en est la tendance exactement ? »

    En effet, ce n’est pas simple de connaître les tendances actuelles, maintenant que le snobisme des salons littéraires tenus par quelque femme du monde, qu’ils soient Rive-Gauche ou Rive-Droite, académiques ou avant-garde, appartient au passé.