• Et encore une dernière publicité et un dernier conseil avant de vous quitter pour les provinces flamandes : si mon Petit Bréviaire du Snobisme est déjà en rupture de stock chez Colette, s'il est déjà épuisé chez la librairie de Karl Lagerfeld ou chez votre libraire du quartier, foncez immédiatement chez Gallimard, boulevard Raspail dans le VIIème arrondissement! On vient de me signaler qu’une pile de Bréviaires y est merveilleusement et bien visiblement exposée sur le comptoir ! Evidemment : cela me flatte beaucoup, ce qui prouve que ma blasé-tude mérite encore quelques efforts ! Cependant, ne vous privez pas de signaler à la vendeuse ou à un passant ignorant que vous connaissez l’auteur ! D’un air rassasié bien sûr ! C’est si bon ! 


  • Encore un peu de pub ! Pour moi-même cette fois-ci : n’oubliez pas de mettre quelques Petits Bréviaires du snobisme dans la hotte du Père Noël ! Je vous rappelle que l’ouvrage se trouve, par une raison mystérieuse, dans le rayon « Littérature Scandinave » de la FNAC. Nonobstant, une employée du magasin m’a gentiment proposé de me déménager au rayon « Humour ». Je me suis dit alors, qu’il serait peut-être préférable et plus snob d’effleurer le dos de la baronne von Blixen, que celui d'un ouvrage ayant une clientèle douteuse et obscure. Qu’en pensez-vous ?

    Si vous commandez par l'intermédiaire d'Amazon.fr (il paraît que leur emballage cadeau est absolument ravissant), sachez qu'il ne reste plus que 4 exemplaires! Non, je ne verse rien aux œuvres charitables! Et non, ce n’est pas à cause de Pierre Bergé. Je trouve d’ailleurs que l’on devait abolir la mendicité et les étrennes! Quand on donne, on a toujours un petit pincement au coeur; et quand on ne donne pas, on ne se sent pas bien non plus.

    Soit ! Je reste bien sûr à votre disposition entière, pour une séance de dédicace, si toutefois vous aviez manqué le cocktail-signature organisé par mon éditrice snob en honneur de trois de ces auteurs-phares dont Marie-Isabelle Merle des Isles (auteur d’un adorable À la table du Pourquoi pas ?, joliment illustré, dévoilant une quantité de snobismes culinaires inconnus tels les filets de  pingouin) et moi-même, à cause de quelques flocons de neige. Afin d’enfoncer le clou, j’ajoute qu’il avait-là, à cette soirée, de ma part, que mes amies et amis ayant des particules ! Quant à celles et ceux qui n’en avaient pas, croyez-moi : elles et ils méritent tous d’être anoblis pour leur bravoure ! Vous n’y étiez pas ? Apparemment, vous n’êtes pas une ou un « Snob extrême » …! Remettez-vous! Et vite! De nouvelles tempêtes arrivent! 

     


  • Hier soir, avec quelques voisins triés, évidemment, sur le volet, nous avons fait honneur à quelques breuvages dont j’aimerais vous parler. Certes, je ne suis pas un snob à vin : considérant mes origines nordiques, ce serait ridicule de m’en vanter. Mais puisqu’on ne sait jamais, si toutefois vous êtes en manque d’inspiration, ce qui peut nous arriver à tous.  Et aussi parce que certaines lectrices et certains lecteurs regrettent que ma rubrique publicitaire soit si "dépouillée". Je précise toutefois qu’y figurer vaut son poids en diamants, ainsi je me dois être très sélectif. 

    Un Pinot noir, Hoeve Nekum Maastricht, 2007, légèrement pétillant et plaisamment rafraîchissant, qui me rappela certains vins allemands du Wurtemberg, notamment le Graf Adelmann : mon vin préféré lors de mon exil bavarois. Non, vous ne pouvez pas m’accuser de patriotisme : vous savez très bien ce que je pense d’André Rieu, l’habitant le plus célèbre de la capitale du Limbourg néerlandais!

    Ensuite, il y avait un Santenay Premier Cru, Domaine Prieur-Brunet, 2007 également, Appellation Santenay 1er Cru Contrôlée, apporté par un voisin du troisième. Rien à ajouter. Juste à consommer ! Aussi parfait était le Gewurztraminer 2007, Cuvée impériale de la voisine à ma droite, du Domaine des 7 Vignes, qui accompagna divinement mon fameux « blin à la tzarevitch »  (voir recettes) et les friandises délicieuses fabriquées par sa grand-mère alsacienne! Il va sans dire, que je suis toujours fort sensible au snobisme de l’authenticité. D'ailleurs, contrairement aux idées reçues, en snobisme culinaire, le « fait maison » mérite bel et bien sa place au palmarès. Et peut-être même bien mieux classé que les pâtisseries de monsieur Pierre Hermé! 

    Et le plat principal ? Poulet façon Junker Anton. Un vrai régal. Très facile à réaliser en plus. Mais en matière de snobisme gastronomique, mes origines étrangères m’obligent également à rester très modeste. Tant pis pour vous ! 

     


  • Dépêchez-vous ! L’exposition BVLGARI au Grand Palais se termine déjà le 12 janvier !! Espérons que la boutique du musée soit bien approvisionnée ! Car même si vous n’êtes pas une snob bling-bling, considérant les festivités et débauches qui nous attendent à cette fin d’année, il serait dommage de vous priver des bienfaits de leur BVLGARI GEM ESSENCE®, une essence précieuse à base de saphir, de malachite, de tourmaline et de citrine et qui intensifie la luminosité de votre peau. C’est sans aucun doute une des inventions les plus snobs de ce siècle ! La maison mérite une médaille ! Absolument snoblissime ! Cependant, ne vous privez pas non plus de quelques coupes de champagne supplémentaires ces jours-ci: votre teint sera davantage éblouissant! 

     


  • C’est la Saint-Nicolas aujourd’hui ! Alors, si parmi vous certaines lectrices ou certains lecteurs souhaitent me faire un joli cadeau, afin de me remercier pour mes conseils gracieux, sachez que, depuis mercredi, j’ai une nouvelle marque préférée de champagne : Deutz Brut Classic ! Je l’adore !

    En revanche, samedi soir, j’étais invité à une pendaison de crémaillère (au demeurant, l’aménagement de l’appartement était fort réussi, ce qui est peu étonnant, puisque c’est mon petit architecte préféré qui s’en était chargé), où il y avait une vaste quantité de champagnes inconnus. Même un demi sec ! J’étais totalement perdu ! Heureusement, j’y ai fait connaissance avec une adorable conseillère en champagne, qui m’a magnifiquement guidé à travers toutes ces étiquettes et bouteilles obscures et mystérieuses pour m’éviter une migraine épouvantable et d’autres malaises le lendemain. À cause de cette crise atroce, qui fait paraître des marques souvent très incertaines et fort discutables, chacun devait avoir un expert en champagne attitré. C’est un métier qui a de l’avenir ! 

     


  • Le froid persiste ! Et, selon la météo, il sera-là pour longtemps ! Êtes-vous bien préparés ?  Pour en être certain, consultez dare-dare mon « Snob Extrême – Précis de fuite arctique et antarctique ». Afin de faire bonne figure si toutefois un ours polaire affamé ou une colonie de pingouins croise votre chemin. 


  • Il y a dix ans, après la lecture de mon Petit Bréviaire du Snobisme, deux jeunes musiciens ont décidé de nommer leur groupe « The Snobs ». Ces messieurs ne figurent pas dans les hit-parades, étouffés entre un Johnny  et une Lady Gaga braillards, car, et vous vous en doutez sans doute déjà un peu, leur genre musicale est very confidential et inévitablement trop élitiste pour le commun des mortels. Vous ne le saviez donc pas ? Veuillez m’en excuser : je suis parfois tellement understated! Forcément, j’en suis très flatté. Ce n’est pas une mince affaire, pouvoir se vanter d’une telle influence artistique.

    Puis, et cela mérite notre attention et notre respect, dix ans après, « The Snobs » sont toujours-là, contrairement à maint Johnny et mainte Lady Gaga, déjà enterrés depuis longtemps. Espérons que la réédition du Petit Bréviaire engendra autant d’élan et d’enthousiasme dans d’autres branches artistiques en manque d’inspiration. Avouez que certains artistes ont autant de snob-appeal qu’un vol Easyjet (en partance de Beauvais à 4 heures du matin) et qu’une petite mise à niveau ne leur ferait pas de mal.

    Au demeurant, le snob-appeal d’un bon nombre de dames et sieurs politiciens est également, pour ainsi dire, fort piètre. Pourtant : « Lisez vite ce faux bréviaire. Méchant, drôle, cruel, c’est un vrai manuel pour ceux qui sont fatigués de leur costume de citoyen politiquement correct », conseilla jadis la rédaction de L’Hémicycle, le magazine du Sénat. Certes, le snobisme « bling-bling » n’était alors pas encore inventé, toutefois, sa doctrine ne date certainement pas de l’ère Sarkozy : Louis XVI et Napoléon adoraient déjà les dorures. Songez un instant à toutes ces générations de shahs et d’émirs qui grandirent dans des landaus aux courroies plaquées or. Pierre Daninos mentionne dans son œuvre consacrée aux snobs, publiée en 1964, des « plouks dorés ». Il y a toujours eu des snobs de la mode et des marques, déjà au temps des pharaons et des Grecs anciens. Le snobisme de l’apparence est vieux comme le monde. Personnellement, et j’espère ne pas désappointer certains lecteurs et lectrices, mais en snobisme, je considère que votre président est un objet d’étude plutôt banal.  

    Soit ! Heureusement, il est de retour, le Petit Bréviaire du Snobisme. Et il n’a pas pris une seule ride ! Beau comme un camion, d’un bleu quasi-religieux avec des lettres argentés et la tête d’un adorable satyre ! Ce sera sans doute la version « poche » la plus élégante de votre bibliothèque ! C’est la version LV des livres « poche » ! A tomber par terre ! Maintenant, à vous de découvrir une librairie snob ! Vous avez déjà fait réserver un exemplaire par votre vendeuse attitrée chez Colette, et par sécurité, mais aussi un peu par snobisme, un deuxième par la libraire (et collaboratrice très proche du grand homme) de Karl Lagerfeld ou chez Galignani? Je vois, vous êtes des malins !  A propos: n’oubliez pas que c’est bientôt le moment de changer la recharge de votre agenda de poche en cuire de Russie, avant que le mois de décembre transforme le magasin de l’illustre sellier en champs de bataille. Fâcheusement, le Petit Bréviaire du Snobisme ne s’y acquiert pas. Nonobstant, la boutique serait instantanément la librairie la plus snob du monde ; elle donnera inéluctablement un nouvel éclat à certains snobismes littéraires, intellectuels et culturels, qui seraient condamnés, sans elle, à périr sur les étagères d’une bibliothèque de la marque Ikea. J’arrête-là : j’en ai la chaire de poule ! 

     


  • Vous êtes des millions dans ce monde : des snobs à cachemire ! Alors, si vous en êtes aussi, vous connaissez sans aucun doute l’emblème de Loro Piana. Le top du top est effectivement leur « bébé cachemire » : une fibre extrêmement rare et précieuse obtenue de la laine des bébés de l’espèce Capra aegagrus hircus, originaires du nord de la Chine et de la Mongolie. Forcément, ce matériel est fabriqué dans des quantités très limitées : une petite chèvre ne produit que 80 grammes dans sa vie ! On est loin des 400 à 500 grammes que le foie gras d’un canard aveyronnais doit peser (en dessous, il se peut qu’il soit un peu sec) et carrément à des années lumières des 300.000 à 7.500.000 œufs qu’un béluga femelle (nommé Huso huso par Linnaeus) pourrait pondre. Eh oui, mon cher Watson: le snob-appeal n’est très souvent qu’une vulgaire affaire de poids…

    De surcroît, en vous offrant une petite laine de bébé cachemire (l’hiver sera rude) au lieu de vous rendre chez votre traiteur ou marchand de caviar attitrés, vous soulagez Brigitte Bardot (qui, pendant cette période de débauches gastronomiques a déjà une horde inimaginable de chats à fouetter), car elle aussi elle adore les bébés chèvres. Par ailleurs, on pourrait éventuellement attribuer quelque caractéristique « snob » à son slogan « Le vrai luxe, c’est refuser ». Mais, je vous l’accorde, et en tant que snob-expert je vous le confirme : cette éventualité est ambiguë…. 

     

     


  • Aujourd’hui je vous accorde, emporté par les élans de ma générosité habituelle de grand seigneur, une nouvelle raison de sabrer le plus brut de tous les champagnes brut de brut (chose non négligeable par ces temps de crise où ces occasions se font si rares): mon éditrice française et sa maison d’édition très snob L’Inventaire envisagent une nouvelle sortie de mon Petit Bréviaire du Snobisme, en rupture de stock depuis quelques années, pour Noël 2010. Et ceci, contrairement à certains malfrats sur E-bay qui le revendent à des prix pharamineux, pour une somme très raisonnable.

    Avis aux libraires : comme d’habitude l’objet sera diffusé par la prestigieuse équipe d’Actes Sud.  Et n’oubliez pas : il y a quelques années, sa version allemande a été le livre le plus volé du stand de son éditeur, la très sérieuse maison Reclam Leipzig (apparemment, les Allemands adorent se compliquer l'existence avec toute sorte de calculs et de statistiques) au Salon du Livre de Francfort ! Avec la crise, et en considérant son long absence, je crains le pire ! Mettez-le donc dans un endroit bien visible, près de votre caisse par exemple, afin de toujours garder un œil vigilant sur lui. 

     


  • Une de mes plus fidèles lectrices m’a récemment interrogé sur son inclinaison pour une certaine douceur noire pour savoir si ce penchant possédait du snob-appeal. Bonté divine ! à quoi pensent vos vilains esprits ! Certes, jadis la consommation de l’opium était strictement réservée à la fine fleur, dont un grand nombre de snobs intellectuels. Mais dans le cas qui nous préoccupe, il s’agit d’une friandise tout à fait autorisée : la réglisse.

    Les consommateurs les plus aristocratiques de cette substance (qui, toutefois, comme dans le cas de notre chère lectrice, peut devenir une drogue), sont incontestablement les membres de la famille royale néerlandaise. Leurs fournisseurs attitrés sont une droguerie dans la ville pittoresque de Leiden (ici on fabrique encore certains élixirs oubliés comme l’Eau de Carmes) et une autre à La Haye. Il existe aussi une grande « chaîne » de magasins de sucreries, dont les filiales s'étendent de Maastricht aux bords de la Mer du Nord, qui figure sur la liste des commerçants de la Cour de Beatrix (et qui a de ce fait le droit d'accrocher les armoiries royales sur la façade et de les imprimer sur ses emballages), car celle-ci est très nombreuse. Ainsi, même si un de ces représentants doit se rendre dans le coin le plus disséminé du royaume pour y ouvrir une maison de retraite par exemple et ressent après cette besogne ingrate un besoin pressant de sucer quelques bonbons à la réglisse, il ne sera jamais très loin d’un marchand de son rang.  C’est, en effet, très pratique, cependant nous signalons que certains snobs puristes évitent les établissements qui font partie d’une « chaîne » comme une rage de dents. Il est vrai que le mot n’est pas très seyant. Soit ! Toujours est-il que la consommation moyenne d’un prince ou d’une princesse batave est de deux kilos par an ! Attention à l’hypertension ! 

    Ceci et cela explique sans doute pourquoi les Pays-Bas est le plus grand fabricant de réglisse de l’Europe : on y trouve une centaine de formes, d’origines, de couleurs et de goûts différents, allant du laurier à l’anis et du sel de mer au miel. Au demeurant, les Cours scandinaves raffolent pareillement de cette gâterie réconfortante. Fâcheusement, en France, cette dépendance est encore très peu connue, une épreuve qui lui octroie nonobstant un snob-appeal formidable, quasi majestueux! Afin de connaître les distributeurs patentés par les tribus de Margrethe II, Carl XVI Gustaf et Harald V, ou, éventuellement, pour savoir s’il reste un peu d’espace dans la prochaine valise diplomatique, il vous suffit de contacter les départements commerciaux des ambassades concernées ou votre ambassadeur sur place. 

     





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique