• Snobisme scatologique ?


  • World Leaders doing their 'Duty' by Photographer Cristina Guggeri #artpeople


  • Interview snob Pascale Baudin de Saint Quentin,Créatrice de la marque Aÿsse Paris : www.aysse.com (voir notre publicité du 9 mars 2015 : cosmétique snob).

     

    Etes-vous snob ?

    P.B.d.S.Q. : Je ne peux être snob, reprenant l’étymologie du terme qui signifie « sans noblesse ». Et je suis baronne….snif !

     

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    P.B.d.S.Q. : Oh oui bien sûr et j’en étais très, très fière.

     

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez 

    P.B.d.S.Q. : La fausse élégance. Les imbéciles.

     

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    P.B.d.S.Q. : Le snobisme du champagne. Du champagne sinon rien !

     

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant)?

    P.B.d.S.Q. : Ken (le fiancé de Barbie).

     

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    P.B.d.S.Q. : Au moins 50%...

     

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    P.B.d.S.Q. : Je citerais Boris Vian « …et quand je serai mort, je veux un suaire de chez Dior ».

     

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    P.B.d.S.Q. : Une coupe de champagne dans mon bain.

     


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    Enquête snob : Igor Micelli, compositeur et flâneur.

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt « relatif » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    I.M. : Absolument! Et j'ose même dire que mon snobisme est à l'origine d'un TOC (trouble obsessionnel compulsif) « vendredi ». Par exemple, si je bois du Perrier-Jouët un vendredi, il faut que ce soit en cristal de Bohème, mais si je le bois un lundi, pour une question d'austérité, j’opterai pour du Baccarat épais. Il en est de même pour l'habillage ou l'organisation de mon agenda : le vendredi tout est plus solennel. Le snobisme est une sorte de cage dorée Boucheron avec des pierres des Indes orientales et fourrée de soie de Chine brodée au fil d'or afghan. Parfois elle est trop dorée, j’ajouterais alors un élément en bois tempéré de culture équitable suédoise afin qu’elle soit plus modérée.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    I.M. : Je me suis toujours senti snob, sans le savoir : c'était à l'âge de 15 ans, au lycée, lors d'un cours de mathématiques, si je me souviens bien, j'écrivais une poésie dadaïste, et je tenais ma main levée de façon délicate, comme pour avoir une connexion mystique avec Tristan Tzara et Kurt Schwitters. A ce moment-là, un élève assis derrière moi, en me voyant, me posa la question suivante: "Igor, es-tu un snob?". Je ne savais pas vraiment ce que cela signifiait. Il m'a dit que c’était la manière de tenir mes mains. En conséquence, je lui ai répondu: "Oui, je crois." Depuis ce jour j'ai une identité : me voilà rassuré.

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    I.M. : Ce serait le snob bling-bling, celui que je ne supporte le moins voire point du tout! Je ne le considère pas vraiment comme un snob, mais plutôt comme un innocent, un sot ; ou comme évoqué par le personnage de Fanny Ardent dans le film "Ridicule" de Patrice Leconte: « Nous sommes trop à table ce soir, il nous faudrait un joli ridicule parmi nous pour nous égayer. » Donc il ne rentre pas dans le modèle du snob. Quant aux hipsters ou bobos : j'aime les haïr. Toutefois, chaque snob cache un petit côté hipster (dans les bonnes propositions, bien entendu). Un type de snob qui m'agace profondément est le snob sans gluten : un nouveau spécimen dans la faune urbaine contemporaine. Il possède le pire du nouveau riche et du hipster avec une pincée de prêcheur biblique, une sorte de Messie du paradis de la cuisine équitable. 

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement? 

    I.M. : J’en pratique plusieurs, voyons! Je suis une personne sujette au TOC snob !

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant)? 

    I.M. : Stephen Fry et/ou Oscar Wilde (de toute façon les deux sont la même personne). 

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs? 

    I.M. : Très haute, je ne saurais pas dire exactement combien. D’ailleurs, il se peut que ce soit moi qui cherche à être entouré constamment de snobs et de leurs amis, et que peut-être ils ne soient pas forcément tous à la hauteur du snobisme lui-même. Ce qui est certain : je suis très éclectique quant à mes fréquentations. Ainsi chaque personne qui en fait partie possède un snobisme tout particulier. 

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ? 

    I.M. : S'auto-snober est le comble du snobisme à mon avis, mais aussi le nirvâna du snobisme. Je compare beaucoup le snobisme à un autre "isme", le bouddhisme, car les deux prient l'abandon de soi. 

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    I.M.: Écouter du Justin Bieber dans mon boudoir, habillé d'un kimono japonais avec des éventails brodés et en mangeant des Raffaello tout en m'adonnant aux plaisirs solitaires que cette musique puisse proportionner.

     


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    Questionnaire snob Marie-Christine de Ribet, créatrice en joaillerie.

     

    Etes-vous snob ? Si oui plutôt une snob « positive » (24h/24) ou plutôt occasionnellement ?

    M.-C.d.R. : Je pratique le snobisme en dilettante. Cela dépend des domaines, ou des occasions qui peuvent susciter chez moi des réactions parfois snobissimes. J'ai abandonné le snobisme de jeunesse assez stupide qui vous rend très fier de ce que l'on croit être, pour des snobismes de maturité, plus subtils et résultant de ce que je suis devenue. Car je suis convaincue que le snobisme n'est pas absolu, mais protéiforme.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi?

    M.-C.d.R. : C'est plutôt moi-même qui me qualifie de telle, en découvrant régulièrement quelques petits snobismes auxquels je m'adonne sans toujours le réaliser! Dans ces cas-là, je me souris avec indulgence, car enfin, trahit sua quemque voluptas : le snobisme n'est ni un défaut, ni une qualité; c'est une essence…

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    M.-C.d.R. : Le snobisme méprisant : on peut déguster son ambroisie en posant un regard, peut-être déconcerté, mais indulgent sur ceux qui préfèrent la Corona. Je fuis ceux qui en font preuve, et que l'on reconnait tout de suite à leur manque désolant de sens de l'humour.

    Quels snobismes vous pratiquez régulièrement ?

    M.-C.d.R. : Culturel et littéraire. On éprouve dans cette sphère des plaisirs rares, décuplés du fait qu'ils ne sont partagés qu'en tout petit comité (et quelquefois uniquement avec soi-même). Et culinaires. Dix ans de vie délicieuse à Milan m'ont rendue intransigeante devant les imitations souvent très approximatives de la cuisine italienne. 

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    M.-C.d.R. : Carissimo, votre modestie vous honore. Mais l'amitié m'oblige à vous révéler que c'est vous!

    Combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    M.-C.d.R. : La quasi totalité, je pense, de façon légère et variée. Ils possèdent tous une petite facette snob, très différente pour chacun, et leur ensemble représente une mosaïque du snobisme aussi chatoyante que complète.

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme?

    M.-C.d.R. : Affirmer que l'on en est totalement dénué.

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    M.-C.d.R. : L'aversion pour tous les sports, excepté la lecture.

     



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    Enquête snob : Beate Berger, journaliste (VOGUE Deutsch, Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, e.a.) et auteure (Tante Karos Gefühl für Stil chez Bloomsbury Berlin 2013, e.a.)

    Etes-vous une snobe ?

    B.B. : Le mot snob a une connotation négative en notre langue allemande : il est exclusivement synonyme de hautain et dédaigneux. Rarement - pour ne pas dire jamais - il est employé de manière « positive ». Ainsi il m’est difficile de faire mon outing snob… Toutefois, entre nous, et dans un « esprit » dandy et plutôt français, je dois avouer que je suis une snobe…

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    B.B. : J’ai grandi dans une province sud-allemande. Pendant mon adolescence j’ai toujours été très malheureuse lorsqu’il fallait choisir ma garde-robe dans les magasins du cru. A un certain moment j’ai commencé à fabriquer et à tricoter mes propres vêtements. Cela n’était pas très commun et se remarquait. Mais les réactions – surtout à l’école et dans mon cercle d’amis – étaient plutôt positives et encourageantes.

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    B.B. : Je suis plutôt très tolérante et du même avis des Colonais : « Jeder Jeck ist anders » (« Chaque Jeck est différent » : Un « Jeck » est un habitant de la ville déguisé en fou pendant le carnaval).

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    B.B. : Je raffole de la qualité, dans absolument tous les domaines.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire ?

    B.B. : C’est peut-être un peu snob de ma part, mais j’ai horreur des superlatifs.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    B.B. : Question difficile… Mais il est certain qu’il y a des moments que je me souhaite plus de complices et d’alliés…

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    B.B. : Se contenter de ce dont on a vraiment besoin.

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    B.B. : Des belles chaussures de danse me font perdre la tête ! 

     

    PS: La photo est de René Staebler


  • Questionnaire snob Arthur Kopel : Auteur, rédacteur et critique à Artkopel et Sparsiles

     

    Etes-vous plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    A.K. :  Positif, c'est pour cela que je ne me souviens pas de mes rêves. L'inconscient n'est pas snob, hélas ! Seuls ceux qui y crurent le furent, Lacan par exemple.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    A.K. : Oui. Avec un sourire intérieur, avec condescendance et pitié (Caritas au sens strict) extérieures.

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    A.K. : Le snob a-culturé, donc forcément bling bling, écolo, bio, militant, non curieux, le snob de l'apparence, et le snob retranché. Je préfère le snob, ancien ouvrier, passionné de la Pacific 231 ; celui qui ne jure que par Joachim Patinir plutôt que par Jeff Koons, celui qui tente de parfaire une tenue vestimentaire digne, avec des moyens limités, et qui sait qu'il sera toujours à la merci d'un intégriste réprobateur, indigne de ce que lui-même porte. Le snob est un anti-aristocrate, anti-courtisant, un misanthrope provocateur, un phare en sorte.

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    A.K. : Culinaire et littéraire avec mes proches, pour leur plaisir ; intellectuel avec le pédant. Quant-aux vins, les meilleurs sont produits dans le Languedoc et certains en Espagne, mais qui y croirait ?

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    A.K. : Clémenceau (parce que « J'accuse », le titre, est attribué à Zola ; parce que ses discours n'avaient pas de langue de bois, parce qu'il était ami avec Renoir, or depuis, aucun homme politique ne fut ami avec un artiste digne de ce nom, et parce qu'à la fin de sa vie, il portait un bonnet extrême-oriental qu'on pouvait penser ridicule). Je n'oublie surtout pas Diogène de Sinope, dont la tenue vestimentaire était celle d'un clochard, quand Alexandre le Grand lui fit de l'ombre et qu'il le renvoya à ses occupations.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    A.K. : J'ai très peu d'amis. Donc : un seul, cela ne parlera pas en terme de statistique mais il s'en trouve un qui est mon ami.

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    A.K. :  Préférer converser avec « Antonius » Stradivarius, plutôt qu'avec Paganini, Kreisler...

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    A.K. : Répondre à votre questionnaire.


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    Enquête snob  Jessi Malva de Moura : chroniqueuse, bloggeuse, consultante en communication, personal shopper et styliste. http://jessi-aleal.blogspot.fr

    Are you an occasional snob or a regular snob?

    J.M.d.M. : I think there are some core principles I´ve grown up with that stick with me all the time and can be perceived as snobbery by some people nowadays. For instance, vulgar behaviour, subservience or a tacky choice of attire – things that can seem “fun”, “common” or “harmless” to others - are beyond the pale for me.  I find that hard to ignore on a daily basis because sadly, it’s everywhere…so maybe I´d say that if that´s being a snob, I´m a regular.

    Have you ever been accused of being a snob? What was your reaction?

    J.M.d.M. : Well, yes. If you are a more private person who happens not to need company all the time, don´t get all excited over the latest trend, if you don´t constantly require the validation of others and despise the actual status quo of displaying weaknesses you might get accused of being haughty – or a snob. If it happens, it´s kind of amusing- there are worse things one can be accused of.

    What kind of snobs do you avoid? What kind of snobbism do you shun?

    J.M.d.M. : Academic degrees are a big deal where I come from- which is laughable given that pretty much everyone can get one currently. These people demand to go by “doctor” even if they don´t have a PhD. But  I´d say the worst is the crowd with a petty bourgeois, wannabe nouveau-riche frame of mind: both the young couples that now discovered the wonders of travelling, that struggle to appear “urban” and “cosmopolitan” doing crazy things such as pretending to enjoy “novelties” like gin and sushi, jumping each latest bandwagon (juicing, etc) flaunting their presence in the newest trendy restaurant where they pay to let a glorified chef supervise as they cook their own meal or displaying obvious (often, fake and/or mid-range) brand logos– and their parents and older siblings, that are proud of their Bimby/ Thermomix and Tupperwares. We´re talking about kitchen appliances, for crying out loud.  People that are not mundane enough to disregard worldly things for what they are and think that elevates their status to God knows what puzzle me.

    What are the snobbisms you like most?

    J.M.d.M. : I would say literary snobbism – like Tom Waits said, 'the world is a hellish place, and bad writing is destroying the quality of our suffering.' There is a widespread acceptance of what´s “tolerable”, therefore so much trash around that it´s not safe to enter a book store or library anymore. If you go there with an open mind, you risk contamination: leaving with a few dead brain cells or worse- tolerating funny ideas, bad writing classified as literature and even –the horror-what some dare to call “poetry”. With a few exceptions – some of which I´m happy to have as personal friends -  I tend to read mostly dead authors : those can no longer surprise me, have proven themselves and there are so many classics it´s impossible to have gone through them all.

    Who is in your opinion the snobbiest person of our history (dead or alive)?

    J.M.d.M. : There are quite a few, like Cesar Borgia. He had looks, brains, he knew how to put on a show and frankly, you´ve got  to respect a man that had the nerve to demand “aut Caesar, aut nihil”. But I will name our very own Eça de Queiroz. He was a man of the world, witty – and snob -  enough to detail and mock all kinds of snobbery in his novels. It´s remarkable how much his 19th century characters (the maid who does what it takes to climb the ladder, the gold digging cocotte, the yes man, the new money dandy, not forgetting the star crossed aristocrat of wealth and taste) still portray types accurately.

    How many of your friends are snobs?

    J.M.d.M. : I could classify most of my dearest friends as snobs in one way or another- but it´s a kind of positive snobbism, I believe, because nowadays it´s hard to tell “good” snobbism from common sense. If you are selective and dare to refuse, despise or depict the ridicule, if you are somewhat old fashioned, strict, mundane and well-bred enough to not give a damn to what´s politically correct, you are labelled a snob. Moreover, all of them can afford to be snobs – either because they have the talent, the breeding, the spirit, the looks or the lifestyle to get away with it.

    What is according to you the snobbism at its height? 

    J.M.d.M. : If we are talking about a positive snobbism, I´d say daring to reject the herd mentality, the politically correct that is oddly widespread in the age of social media is the ultimate act of defiance. For instance, saying “ugly is the new pretty” became de rigueur – and only a few, like Roger Scruton, dare to say otherwise. I always perceived the good snob, the chic, mundane snob, as a rebel or as you put it, the enfant terrible. Not a rebel without a cause or a revolutionary trying to change the world (I consider Machiavelli a snob for boldly saying we should deal with the world as it is, not an idealized version- but look the reputation it got him!).  As for bad snobbery at its height, we have to mention the approach of some exclusive brands to “luxury”: they are so eager to please a new money audience, an audience obsessed to show “I´ve moved up in life!” that they forget the original consumer. Reversed snobbery is terrible – like the most iconic magazines saying its ok to elevate a reality show star to a fashion icon status, and forcing the public to accept it as fact out of nowhere.

    What is your "little" and very personal snobbism?

    J.M.d.M. : Maybe quality, especially when it comes to attire. Less is more, elegance is refusal and so on. For instance, a lot of women spend good money on costume jewellery that does nothing but cheapening their look. For me it´s the real deal or nothing, except maybe for a handcrafted necklace father bought for me in Venice or a bracelet a friend brought me from Egypt. If something is cute but feels or looks cheap, better to avoid it altogether. I prefer what is tried and true, properly tailored and adds value to a wardrobe- the more understated, the better.


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    Questionnaire snob Giuseppe Scaraffia : auteur (entre autres du Petit Dictionnaire du Dandy (Sand 1986) mais aussi de plusieurs livres sur les femmes fatales et les courtisanes), universitaire et critique littéraire italien.

     

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    G.S. : Je suis un snob actif, qui déteste chaque massification, même la plus petite. C'est le contraire du snob passif qui s'identifie à une élite supposée.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    G.S. : Avec une certaine stupeur... mais j’ai constaté que c'était assez vrai..

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    G.S. : Presque tous.... excepté les théoriciens du snobisme.

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    G.S. : Littéraire et intellectuel.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire, vivant ou mort ?

    G.S. : Le plus snob c'est par définition invisible, donc plutôt mort.... Lytton Strachey.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    G.S. : 70%

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    G.S. : Tourner le dos à la société de masse, n’être snob que pour soi-même, mais là on devient un dandy...

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    G.S. : Les chemises rouges, jaunes, oranges, mauves, etc. Puis être le seul Italien qui ne parle pas anglais !





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