• Enquête snob  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Questionnaire snob par Andrea Bruno Pivato : Flâneur professionnel et amoureux de la beauté et du luxe.

     

    Etes-vous plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif »? 

    A.B.P. : Personnellement, je ne me considère pas comme snob; c’est plutôt à mon entourage de me définir comme tel. Peut-être, je pourrais être un snob "positif". Mais une chose est certaine: je suis une personne très sélective, en particulier en amitié. J'exige, chaque jour, la qualité et l'excellence, à commencer par les petites choses. La quantité ne m’intéresse pas. 

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ? 

    A.B.P. : Oui, parfois. J'étais content. Aujourd'hui, dans une société homologuée, médiocre voire trash, être snob, pour moi, c'est un grand privilège. 

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de  snobs vous évitez ?

    A.B.P. : J'évite les fashion-snobs, les snobs trop conservateurs et traditionalistes, les snobs démocrates, les snobs de la technologie, les parvenues ou les nouveaux riches dépourvus de bon goût et de finesse.

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ? 

    A.B.P. : Etant une personne polyédrique et éclectique, je cultive de nombreuses passions et de nombreux intérêts. Par conséquent,  je pratique plusieurs snobismes. Le snobisme intellectuel, littéraire, psychologique, anarchiste, philosophique, spirituel, esthétique et musical.  Enfin, je suis un snob à voitures, du cigare, du cosmétique, du design et de l'architecture aussi.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    A.B.P. : Arthur Schopenhauer (un de mes philosophes préférés), pour sa misanthropie et son pessimisme radical.

    A quel pourcentage estimez-vous vos amis atteints de snobisme ?           

    A.B.P. : A 65%,  pour le moment…

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    A.B.P. : Être libre, libertaire et libertin!

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?                                                                                                 

    A.B.P. : Boire un bon cappuccino italien, fumant un excellent cigare cubain ou un Toscano, dans un café littéraire historique et luxueux de la cité.


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    Enquête snob

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Questionnaire snob de Liliane Gonzalez (en exercice de prononciation snob pour la photographie) : Styliste de mode, designer-textile, conception matières et tendances.

     

     

    Etes-vous plutôt une snob « positive » (24h/24) ou plutôt une snob « relative »?

    Assurément, je l’avoue sans honte, je suis snobe. On est snob à 100% ou on ne l’est pas ! Pas de relatif ou de demi-mesure à mon avis. Alors, positif 24h tous les jours ! Comme à vous répondre cher Anton par l’affirmative à ce questionnaire en pleine nuit… Mes insomnies sont snobes aussi !

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    Qualifiée de snob ? Je souris d’aise… Bien sûr, et quel souvenir ! J’étais très jeune. Je m’en souviens très bien. Qualifiée par Jacques Chazot dans la cuisine de Madame Ludmilla Tcherina. J’avais un peu moins de 10 ans et on me demanda si je souhaitais boire quelque chose. Par politesse, j’ai accepté un verre d’eau. La cuisinière me le servit dans une sorte d’écuelle. Saisie, j’ai réclamé un verre. « Mais elle est snob cette petite » s’est écrit Jacques Chazot, surgissant. Je ne savais pas vraiment ce que ce mot voulait dire, mais venant de lui, cela ne pouvait être qu’un compliment ! Mon père me l’expliqua, il était un rien snob aussi.

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    Ce qui m’exaspère le plus, mais je ne sais même pas si je qualifierai de snobisme, pour rester puriste. Je dirais les personnes arrivistes snobs, les nouveaux riches comme les fauchés qui arrivent si bien à se mettre au devant de la scène sans contenu, sans tenue. Ces parasites que j’ai croisé tant de fois et qui pullulent aux défilés de mode des créateurs… 

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    Au singulier snobisme ? Alors,  j’hésite entre le snobisme intellectuel, « mes » rituels aux livres.  C’est trop intime  pour en dire plus !  Et mon autre snobisme, plus matérialiste, mon besoin de verroterie et de vaisselle classée à chaque moment de la journée. Les personnes qui me connaissent bien anticipent toujours mon addiction.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    Je suis emportée depuis quelques années maintenant par Chilly Gonzales, un musicien créatif contemporain hors pair. Je vous assure, il est le néo snob ! J’adore quand il arrive sur scène avec sa superbe robe de chambre satinée, brodée à son effigie, en pantoufles, gominé pour mieux se déstructurer à la note, un vrai dandy. Tout de suite, intimement boudoir, une invitation à l’ivresse musicale. Magique !

    A quel pourcentage estimez-vous vos amis atteints de snobisme ?

    Moi et les chiffres ! J’ai comme une incompatibilité persistante. Mes amis ? Pour la plus part sont atteints. D’ailleurs, ils ne seraient pas mes amis.  Comme ma famille, le snobisme est héréditaire !

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ? 

    Aller diner chez Schwartz à Montréal ! Anton, venez faire le détour, je vous invite !

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    Tout simple : Baguenauder la journée en déshabillé de soie avec une tasse de thé, en porcelaine de préférence de Limoges ancienne fleurie. Mon seul souci, le thé refroidit trop vite.


  • Courbe snob


  • Question snob



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    Dictionnaires snobs

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour nos voyageurs snobs: voici quelques traductions des mots "snob" ou "snobisme"...

     

    En arabe : تأبهتكبّرتَكَبُّر على أفراد الطَّبَقَة الإجْتِماعِيَّهتَكَبُّر، إزْدِهاء 

    En chinois : 势利势利行为利行 

    En finlandais : hienostelukeikarointisnobismihienostelevuushienostelunhalu 

    En islandais : snobbsnobbháttur 

    En turc : züppelik 

    En hindi : अभिमानवर्गदंभता 

    En russe : снобизм 

    En perse : افاده فروشيافاده آميزي 

    En vietnamien : đc trưng ca k trưởng gitrưởng gi hc làm sang 

    En japonais : どりスノビズム俗物根性 

    En grec : κενοδοξίασνομπισμόςυπεροψίαξιπασιά 

    En hébreu : סְנוֹבִּיוּת 


  • Snobismes naturels

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Tout snob a en horreur les ersatz et les imitations, les bibelots et autres produits fabriqués en masse (en des matières pas nobles !) pour une foule insipide, qui arrivent – de surcroit en container - de pays tels la Chine. Tout le monde sait que ces industries-là sont des plus polluantes et que leurs articles créent des tonnes de déchets.  Car ce n’est pas le gaspillage pratiqué par encore quelques nouveaux riches et « arrivés » mais la consommation inutile des souches populaires de notre peuple qui pose problème.  

    De nos jours le snobisme bio est – certes - en chute : légumes et autres denrées issus de culture biologique sont désormais en vente dans les grandes surfaces, ces temples de la consommation stupide et collective, du lavage du cerveau et de la pollution visuelle. Or la bataille des plus dandys parmi les snobs a toujours été une bataille contre la laideur, qu’elle soit matérielle ou humaine.

    Snobisme et écologisme sont donc fortement compatibles.  Et  Karl Lagerfeld, roi des snobs et créateur d’un manteau fait d’un une soixantaine de zibelines d’un mètre de long dont chaque poil a été recouvert d’argent et qui vaut un peu plus qu’un million de dollars ? L’utilisation de la fourrure reste effectivement un sujet délicat. Certes, il aurait pu épiler quelques cochons d’Inde de Jardiland ou sa chatte chérie. L’art a toujours demandé quelque sacrifice. Enfin, encore une bonne chose que cette pelisse soit si couteuse : je ne pense vraiment pas – considérant le changement climatique, la crise et la chaleur déjà épouvantable qu’il fait chez les émirs arabes – que Sa Majesté en vendra beaucoup.

    Snobisme oblige, me diriez-vous.


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    Interview snob avec moi-même

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    Mon snobisme est toujours en veille.  Il me protège contre le mauvais goût, la production en masse, le « politiquement correct », la vulgarité, la qualité médiocre, la morosité, les imitations hideuses. C’est ma manière de montrer mon indignation à la société qui subit sottement. Mon snobisme est plutôt « intello » que matérialiste bien que je ne condamne aucunement ce dernier, disons que je tente de le maîtriser, de négliger (parfois même de maltraiter) l’objet dit de luxe afin qu’il ne prenne le dessus.  C’est mon coté punk. La discrétion et la sobriété, voire un blasement et un orgueil naturels, sont des snobismes réservés aux meilleurs. Toutefois, je trouve le snobisme m’as-tu-vu très amusant à observer.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    Oui, très souvent. J’ai peur que mon mutisme soit souvent interprété comme du dédain.  Puis les gens se disent : tiens, ce type écrit des livres sur le snobisme, donc il doit être snob. Alors que vous pouvez écrire autant de biographies d’Elisabeth II que vous voulez sans être un monarque vous-même; autant de livres sur la vie des Papous sans appartenir à leur tribu ; autant de romans policiers sans avoir pratiqué le métier de serial killer ou de détective vous-même.  Soit ! Comment voulez-vous que je réagisse ?! Je remercie pour le compliment !

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    J’avais du mal avec les snobs anti-gluten et les snobs bio: heureusement ils sont en voie de disparition. La popularité tue le snobisme.  Puis les snobs à macarons sont bien plus drôles comme  tous les autres snobismes qui me font sourire. Le but de chaque snobisme est de procurer un sentiment « noble » et d’unicité à celui qui le pratique, et ce serait pervers et cruel de critiquer et blâmer de telles initiatives par les temps qui courent.   

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    Je les pratique tous. N’étant pas Français je ne m’ose pas trop dans les snobismes culinaires (comme le snobisme du foie-gras) et le snobisme du vin et celui du champagne. Mais aux Pays-Bas je rattrape les occasions manquées. Je ne suis pas un snob à cigares, ça c’est sûr. Je crois que mon préféré reste le snobisme de la petite adresse. Celui que je regrette le plus est le name dropping car je n’ai pas une grande faculté de me souvenir des noms.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    Il est forcément dandy, un snob spirituel. Son snobisme doit être « naturel », sans effort. Mais cela limite le choix (masculin) et la réponse serait très cliché. Or les femmes sont plus snobs que les hommes. Sont-elles, de ce fait, plus intelligentes ? Disons que l’homme moyen est plus sensible au sex-appeal. Vous en tirez vos conclusions. Pour satisfaire mon snobisme littéraire je dirais Virginia Woolf à cause de sa conférence « Am I a Snob ? » Avouer son snobisme reste encore très courageux dans certaines cultures.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    100%. Mais mon chien les bat tous !

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?                                 

    Que la France redevienne une monarchie ou (mieux) un empire.

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    Ne pas être snob à certains moments. Ou – tout au moins - le feindre… 


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    Empires snobs

    Enfin ! Voici la première enquête snob de cette rentrée ! Et pas avec n’importe qui ! Valérie Santarelli est la fondatrice et la créatrice d’un concept-store vraiment pas comme les autres ! Depuis 2006 avec sa marque ajaccienne EMPIRES elle revisite le style empire à travers les accessoires de mode et les arts décoratifs. http://www.empires.fr

     

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt « positif » (24h/24) ou plutôt « relatif » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    V.S. : Je ne souffre d’aucun snobisme mais deviens moi même très, très snob dès que je me retrouve en face de ploucs snobs !

     

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    V.S. : C'est l'histoire de ma vie! Petite déjà, ceux qui ne me connaissaient pas me traitaient de snob... à cause de mon pédigrée.... Quand ils se rendaient compte que je ne l'étais pas comme ils l'entendaient, alors je pouvais me laisser aller au pire des snobismes: faire croire que je ne l'étais pas !

     

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ? 

    V.S. : Les ploucs snobs !

     

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    V.S. : Je suis beaucoup trop snob pour me plier aux tendances... Fussent-elles snobs!

     

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ? 

    V.S. : Moi/vous, mais ils ne le savent pas encore, ils le diront après ma/votre mort…

     

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    V.S. : Tous! Mais aucun ne l'est vraiment comparé à moi/vous…

     

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    V.S. : Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez ? No limit !!!

     

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    V.S. : Continuer à avancer masquée.... à cause de mon pédigrée surement !