• Hier, j’ai signalé le déclin affligeant du snobisme des comptes suisses. Aujourd’hui je vous parle d’un petit frère du snobisme conservateur qui semble envahir votre joli pays : le snobisme arrière-garde. A ne pas confondre avec le snobisme de l’art sacré ou avec un de ces snobismes « sacerdotaux » pratiqués par certaines élites spirituelles comme jadis les Jansénistes ou les Templiers. Certes, à l’instar du snobisme de la patine, le snobisme arrière-garde a toujours existé : comme tout snobisme, il rassure. Toutefois, contrairement au snob avant-garde (dont le caractéristique essentiel est la curiosité), le snob arrière-garde ne connaît point cette peur de ne pas être à la pointe, de ne pas savoir ce qu’il est à la mode. Or son énergie est basée sur la peur du progrès, une frayeur encore plus dramatique, car, historiquement, les réformes sont incontournables. En outre, le choix de son porte-parole nous démontre ses efforts pathétiques et son attirance pour les has-been. Ainsi il s’agit d’un snobisme « mort-né ». En effet : encore une triste nouvelle…   


  • Nouveau dicton: "Aussi blasé que la lunette des toilettes du pape" ! 


  •  

    On nous a annoncé, il y a quelques années, le déclin de la mode des émissions « téléréalité ». Pourtant, de nos jours, rares sont les chaînes de télévision qui s’abstiennent de diffuser des programmes indiscrets et voyeuristes, du plus mauvais genre, afin de satisfaire la foule des téléspectateurs et de tirer celle-ci, davantage, vers le bas.

    Certes, dans leurs chartes déontologiques, mainte maison de production nous promet qu’elle place « la dignité de la personne au dessus de toute autre considération », qu’elle empêche la diffusion d’images « dégradantes » et de témoignages « humiliants »… 

    Apparemment, nous n’avons pas les mêmes valeurs !

    Or, aujourd’hui, plus que jamais, le summum du snobisme intellectuel est de se vanter qu’on ne regarde jamais la télé. 


  • Considérant que nous vivons actuellement dans un monde où l’information et la communication sont de rigueur, l’ignorance est devenue un snobisme. 


  •  

    "L'effet cocktail party" (aussi connu comme l'attention sélective) est le phénomène de pouvoir focaliser son attention auditive sur un stimulus particulier tout en dédaignant les autres stimuli, de la même façon qu'une personne invitée à un cocktail ou une soirée peut se concentrer sur une seule conversation, même dans un environnement bruyant. On appelle un stimulus tout ce qui est de nature à produire une excitation chez un organisme vivant, comme un son par exemple, une image, une source de chaleur ou le snob-appeal. L’effet « cocktail party » nous permet donc d’être attentifs à une seule voix et de négliger les autres. Toutefois, il peut aussi décrire un phénomène semblable qui nous permet de détecter  immédiatement des mots importants prononcés par notre voisinage, comme notre nom par exemple, celui d’une personne importante ou une affaire qui nous intéresse particulièrement. 

    À ne pas confondre avec "le syndrome du banquet". Celui-ci est plutôt d’ordre physiologique. Il se manifeste lorsqu’une personne a du mal à entendre au milieu d’une cohue, alors que normalement, en petit comité, cette personne entend très normalement. Pour votre gouverne : jadis, au Moyen-Age, lors d’un banquet, on dressait une table d’honneur sur une estrade, au fond de la salle, réservée au seigneur et ses proches, loin du grouillement. Les personnes souffrant de ce symptôme n’ont donc plus qu’à remettre en vigueur cette bonne coutume.  


  • Je prétends souvent être aussi blasé que la lunette des toilettes d'Elisabeth II.... La voici! 


  • Indéniablement : en matière de revêtement de sol, un tapis volant est le comble du snobisme. Mais, fâcheusement, un tel moyen de transport est plutôt rarissime  tandis qu’Ikea propose des carpettes et descentes de lits hideuses en grande quantité ! Le monde est mal fait ! Toutefois j’ai récemment découvert un tapis ultra snob, avec une boussole intégrée indiquant inlassablement la direction de la Mecque ! Pourri de chic ! Très pratique également si vous souhaitez faire quelques emplettes à Zürich ou à Milan, car – à vol d’oiseau – vous passez forcément par ces destinations-là. Pour Dubaï : mieux vaut emprunter un vol régulier (en première classe bien sûr) ou votre jet (ou celui d'un ami-émir du cru), car les tempêtes sont parfois très fortes dans les desserts.  


  • "Je porte des caleçons en soie, les plus chers du monde, personne ne le sait, c'est ça le vrai luxe." (Guy Marchand).

    Pour les adeptes du slip snob, consultez mes articles du 16 juillet 2011 et du 11 février 2010. 


  • Vous aimez valser ou danser le tango avec votre toutou et vous souhaitez vous perfectionner ? Alors, allez dare-dare sur le site de www.france-agility.com


  • Pour votre gouverne: cet article ne traite pas la déchéance de Ségolène Royal ! Il s’adresse plutôt à vous, chers lecteurs, las des momies traditionnelles. Cet été, je vous suggère de visiter la Bavière où un grand nombre d’églises, de monastères et de basiliques exposent leurs squelettes des martyres. Certains se tiennent debout, d’autres sont allongés élégamment sur des coussins richement brodés, mais tous sont surchargés de perles et de marquises, de poissardes et de broches, de couronnes ou de diadèmes, de brillants, de rubis, de saphirs, de vêtements parés de fil d’or et de fil d’argent, de résille de chenille, de passementeries ou de plumes.  Notre sélection (établie avec l’aide précieuse de mon ami conseiller culturel de Sa Sainteté): le Musée de la culture monastique près de Ravensburg, la basilique de Waldsassen (pourri de chic) et le monastère de Fürstenfeld près de Munich.

    Pour organiser votre séjour, adressez-vous au service culturel de l’Ambassade Allemande ou à votre consulat sur place. Pour l’achat d’un reliquaire, on s’adresse aux antiquaires voisins. 

    Photo: Sandales portées par Saint Gratianus. 





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique