• Enquête snob

    Questionnaire snob Arthur Kopel : Auteur, rédacteur et critique à Artkopel et Sparsiles

     

    Etes-vous plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif » (à certaines occasions, si oui lesquelles) ?

    A.K. :  Positif, c'est pour cela que je ne me souviens pas de mes rêves. L'inconscient n'est pas snob, hélas ! Seuls ceux qui y crurent le furent, Lacan par exemple.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    A.K. : Oui. Avec un sourire intérieur, avec condescendance et pitié (Caritas au sens strict) extérieures.

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    A.K. : Le snob a-culturé, donc forcément bling bling, écolo, bio, militant, non curieux, le snob de l'apparence, et le snob retranché. Je préfère le snob, ancien ouvrier, passionné de la Pacific 231 ; celui qui ne jure que par Joachim Patinir plutôt que par Jeff Koons, celui qui tente de parfaire une tenue vestimentaire digne, avec des moyens limités, et qui sait qu'il sera toujours à la merci d'un intégriste réprobateur, indigne de ce que lui-même porte. Le snob est un anti-aristocrate, anti-courtisant, un misanthrope provocateur, un phare en sorte.

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    A.K. : Culinaire et littéraire avec mes proches, pour leur plaisir ; intellectuel avec le pédant. Quant-aux vins, les meilleurs sont produits dans le Languedoc et certains en Espagne, mais qui y croirait ?

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire (mort ou vivant) ?

    A.K. : Clémenceau (parce que « J'accuse », le titre, est attribué à Zola ; parce que ses discours n'avaient pas de langue de bois, parce qu'il était ami avec Renoir, or depuis, aucun homme politique ne fut ami avec un artiste digne de ce nom, et parce qu'à la fin de sa vie, il portait un bonnet extrême-oriental qu'on pouvait penser ridicule). Je n'oublie surtout pas Diogène de Sinope, dont la tenue vestimentaire était celle d'un clochard, quand Alexandre le Grand lui fit de l'ombre et qu'il le renvoya à ses occupations.

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    A.K. : J'ai très peu d'amis. Donc : un seul, cela ne parlera pas en terme de statistique mais il s'en trouve un qui est mon ami.

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    A.K. :  Préférer converser avec « Antonius » Stradivarius, plutôt qu'avec Paganini, Kreisler...

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    A.K. : Répondre à votre questionnaire.