• Absence snob

    Chers lecteurs,

    Non, je ne suis pas fâché. Rassurez-vous : ne se brouille pas avec moi qui veut ! Tellement sollicité par le beau monde et la bonne société, j’ai pris un mois sabbatique. Inlassablement je dois les guider et conseiller : quelle est la nationalité en vogue quand on veut adopter ? (Evitez les petits Japonais : ils sont tous radioactifs !) ; Quelle marque de champagne pour baptiser son nouveau yacht ?; Quels mets proposer pour des funérailles snobs ? Ou encore répondre à des questions existentielles : Faut-il dormir nu ou en pyjama ? Est-il vrai que les meubles en rotin des années 1960 sont snobs ? (Oui, en effet, contrairement au formica de ces années-là qui n’a jamais réussi à devenir « vintage » (il manque ostensiblement de matière noble tandis que le rotin des années 60/70 est officiellement anobli par mes propres soins); Où faut-il passer ses prochaines vacances snobs ? Ou encore : Où faut-il se rendre pour s’encanailler dignement (n.d.l.r. : passe-temps snob indémodable)? 

     

    Absence snob

     

     

    Je suis débordé. Et même si je boude systématiquement et sévèrement les hordes de nouveaux riches Russes et Chinois, une majeure partie des stars du divertissement local (cinéma, télévision, chanson, etc.) et Arnaud (de) Montebourg; même si je me concentre uniquement sur ma clientèle issue du vieil argent et de la vraie aristocratie et les mondialement célèbres : la tâche et les heures consacrées à cette besogne sont inconcevables. Je n’ai simplement plus de temps à perdre (pourtant j’adore ça !) à écrire des articles pour mon blog (probablement plagiés ensuite par des Enthoven et des Vanity Fair). J’ai résolument mieux à faire. Sans omettre mon jardin (passablement paysagé par le jardinier du château de Fontainebleau : il ne faut jamais montrer sa gratitude à ses gens : c’est source d’énormes malentendus et complications) et son gazon (dont le tondage est régulièrement surveillé par un des plus célèbres professeurs de golf du monde) qui invite sans cesse, perversement, au farniente et à d'autres débauches et plaisanteries.

    D’ailleurs : je me permet de vous rappeler, chers Snobs, que vous soyez aspirant(e)s ou confirmé(e)s : la rareté est - à l'instar de la paresse - fondamentale au snobisme. Et, de surcroît, plus « durable »… A mes (rares) heures je suis un snob écolo. 

    Singulièrement vôtre,

    Anton@snoblissime.com