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    Pour votre gouverne : "Kasteel" est "château" en flamand et en néerlandais... 


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    René Villemure, éthicien et chasseur de tendances.

     

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif » (à certaines occasions) ? 

    RV : « Je suis snob 24/7, même lorsque je dors. Je suis un dormeur snob. »

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ? Comment avez-vous réagi ?

    RV : « Ai-je déjà été qualifié de snob ? Aujourd’hui ? Quelle question ! Bien sûr. Comme à chaque jour… Le snobisme est, avant tout, un état d’esprit.  Rien ne sert de le nier. Ainsi, être qualifié de snob c’est se faire dire que l’on a de l’esprit. En conséquence, le snobisme est un honneur pas un objet de honte. Le non-snob a tout son temps pour regarder les émissions de télé-réalités alors que le snob, lui, doit constamment réfléchir à des choses aussi important telle l’impact particulaire de l’usage du zeugme dans un argument. »

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ? Quel genre de snobs vous évitez ?

    RV : « Je ne supporte pas, et le mot est faible, l’arrivisme, cette espèce d’état du nouveau-riche qui s’extasie devant la fantaisie du moment simplement parce qu’une radio à la mode lui a dit de le faire. Ces arrivistes sont des esclaves. Ils se soumettent, volontairement, à une pensée qui n’est pas la leur.  Vous reconnaîtrez les arrivistes à leur immense collection de DVD et à l’absence la plus totale de livres et de bibliothèques dans leur environnement. »

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    RV : « Puisqu’il faut choisir, et il faudrait que cela reste entre nous, je confie un faible pour le snobisme d’esprit, mieux connu sous le nom de snobisme intellectuel. Non, mais, franchement, quelle conversation pourrait-on avoir avec une personne qui n’aurait pas lu « L’esthétique de la ponctuation » ? »

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire ?

    RV : « Un seul choix est possible : Gianni Agnelli. Porter des bottes de travail avec un complet signé ? Snob! Les manches de ses chemises constamment relevées sur celles de sa veste ? Snob. Son panache en général ? Snobilisime ! »

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    RV : « Pas assez. Les snobs d’esprit sont trop rares. »

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    RV : « Un repas sympathique, improvisé, dans un petit boui-boui, avec Anton Moonen, au cours duquel nous échangerons sur les tendances snob à l’international ! »

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    RV : « Faire du jardinage dans une tenue de ville signée Corneliani et chaussé de bottes de travail… »


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    Aristide von Bienefeldt, auteur.

    Etes-vous snob ? Si oui, plutôt un snob « positif » (24h/24) ou plutôt un snob « relatif » (à certaines occasions) ?

    AvB. : Personnellement je pense que je suis un snob « positif ». Je m’habille toujours en costume (couleur bleu nuit), même quand je vais chez le dentiste – il est beau et il prétend avoir lu « A la recherche du temps perdu » en version originale – et quand je vais au marché pour acheter des abricots et des panais.

    Est-ce qu’on vous a déjà qualifié de snob ?

    AvB : Oui, cela m’est arrivé. Un jour un ami m’a traité de snob lorsque je demandais à un vendeur de chaussures si c’était possible de fabriquer un certain modèle en plastique ou en toile. Etant « végane », je ne porte pas de matière animale.

    Quel est le snobisme que vous supportez le moins ?

    AvB : J’ai horreur des nouveaux riches, ce sont des pauvres d’esprit qui ne savent pas s’amuser et qui ont constamment besoin d’un publique pour se rassurer qu’ils sont bien vivants. Puis je n’aime pas les gens qui à chaque instant de la journée disent ‘j’adore’ et ceux qui m’invitent à venir ‘bouffer’ à la maison.

    Quel snobisme vous pratiquez régulièrement ?

    AvB : Je ne mange aucun produit animalier, on peut donc m’appeler un snob végane, je ne fréquente que les vieux quartiers, par exemple à Rotterdam j’évite le centre-ville – où tous les immeubles atroces de cette terre semblent se donner rendez-vous à 5 heures de l’après-midi – et je ne fume que du tabac de la marque Drum.

    Qui est selon vous le personnage le plus snob de notre Histoire ? 

    AvB : Richard Swiveller. Dans "The Old Curiosity Shop", ce personnage de Charles Dickens, est tellement endetté qu’il porte toujours un carnet sur lui dans lequel il note les noms des rues où il ne peut plus se montrer. Un jour, après avoir dîné avec un ami, il dit : « Avec ce repas, je ferme Long Acre ». Et en glissant son carnet dans sa poche, il poursuit : « Je pense que ce soir je vais fermer The Strand avec une paire de gants ».

    A combien estimez-vous le pourcentage de vos amis qui sont snobs ?

    AvB : Je ne fréquente que des snobs. 100% donc.

    C’est quoi pour vous le « comble » du snobisme ?

    AvB : Coller l’étiquette d’une grande marque de champagne sur une bouteille de vin mousseux, et l’offrir à des amis snobs lorsqu’ils vous invitent à diner. Je l’ai fait maintes fois. Succès garanti. 

    Quel est votre « petit » snobisme à vous ?

    AvB : Mon petit snobisme est en réalité un très grand snobisme. C’est mon nom. Von Bienefeldt, Aristide. Enchanté !






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